L'APC de Mechroha, ébranlée depuis des mois par une crise interne est en situation de blocage et rien n'augure, pour l'heure, du dénouement. L'opposition qui compte 11 élus a refusé, la semaine écoulée, de délibérer sous la tutelle d'un maire dont elle refuse l'autorité et entrave, de ce fait, le lancement des travaux de la route devant mener à mechta Rezgoune, la régularisation de certains dossiers du logement rural, les indemnités pour personnes âgées… bref, les affaires courantes de la commune. Pour l'opposition, le départ du maire est une condition sine qua non à leur retour, et ce, pour des raisons multiples, tel l'ostracisme dont il fait preuve face à ses pairs et plusieurs autres griefs liés à la gestion de l'Assemblée communale. «Nous sommes conscients des conséquences de ce blocage mais nous sommes contraints de recourir à une telle démarche à cause de la dégradation de nos rapports avec le P/APC», estime l'un des membres de l'Assemblée. Rencontrés, hier, les représentants des 7 partisans du maire rejettent tous ces griefs notamment ceux relatifs à l'absence de concertation et les anomalies existantes dans la gestion de certaines affaires de la cité pour déclarer ceci : «S'opposer au premier édile de la commune est un signe de bonne santé même si nous ne partageons pas l'avis de nos pairs s'agissant de certaines doléances. Nous reconnaissons à tout élu le droit d'exprimer ses opinions, voire de s'opposer carrément au Président pour peu que cela ne soit pas inclus dans le cadre d'un calendrier établi par une troisième partie que nous tenons pour responsable de ce malaise». La commune de H'nencha qui comme celle de Mechroha, relèvant de la même daïra, a connu un blocage de plus d'une année, sanctionné depuis environ un mois, par le transfert des prérogatives du P/APC vers le représentant de l'Administration. Cet épilogue nourrit les craintes des partisans du maire. «Quand des clivages et autres hostilités sont signalés dans une commune, l'on met en branle tout l'outil administratif aux fins d'arbitrage et réconciliation des parties antagoniques, contrairement au cas de Mechroha où on essaye de provoquer le pourrissement à bon escient. Pis encore, les protestations de la population sont gérées à distance par cette troisième partie». Et de clore : «Le scénario de H'nencha n'aura pas lieu à Mechroha et nous avons des atouts que nous adresserons au ministère concerné en temps opportun.»