Le directeur général par intérim de l'OPGI, Abdelfattah Kassoul, aborde dans cet entretien l'état d'exécution du programme de résorption de l'habitat précaire dégagé au profit de la wilaya. Comment la situation se présente réellement sur le terrain ? Je dois préciser que le relogement des occupants des bidonvilles ne concerne que ceux recensés avant 2007 et que le recensement de ce type d'habitat obéi à des paramètres bien définis dans le classement des constructions précaires . Il faut signaler aussi que la wilaya a bénéficié en 2009 et 2010 d'un ensemble de 3600 logements, soit la totalité des besoins exprimés à l'époque par les communes. Le dossier des logements RHP a fait l'objet d'une attention soutenue des pouvoirs publics dans un cadre concerté et adapté à la situation de chaque commune dans le but justement d'en finir avec ce phénomène qui défigure le paysage urbain. Où en est-on en matière de réalisation et d'attribution de ces dotations ? Il y a eu jusqu'à aujourd'hui, 1754 logements attribués dont 1175 sont déjà occupés et 579 pré-affectés à leurs bénéficiaires. Le reste des familles concernées va en bénéficier à son tour dans un avenir très proche dans la mesure où la totalité du programme est déjà achevée ou en passe de l'être. Il est utile de préciser que l'opération a permis d'éradiquer plusieurs bidonvilles dans les grandes agglomérations telles que Chlef, Ain Merane et Chettia. La commune du chef-lieu de wilaya se taille la part du lion avec 936 unités. Quelle est la différence entre logement social est celui de type RHP ? Il n'y a aucune différence entre ces deux segments de l'habitat. Les occupants des bidonvilles bénéficient des mêmes conditions de relogement que les acquéreurs de logements sociaux. Ils occupent les mêmes sites et ont droit chacun à un F3 disposant des commodités et des structures d'accompagnement nécessaires. Selon vous, qu'est ce qui est prévu pour les nouveaux bidonvilles ? Tout ce que je sais, c'est qu'un recensement de cette catégorie d'habitat précaire installé après 2007 a été lancé récemment au niveau de la daïra de Chlef qui regroupe également les communes d'Oum Drou et de Sendjas. Nous attendons la notification officielle du nouveau programme quinquennal de l'habitat pour en savoir plus sur ce cas. Toujours est-il qu'il existe une réelle volonté politique, aussi bien au niveau central que local, pour éradiquer totalement cette plaie de nos villes et villages.