Les cours du pétrole restaient sous pression hier en cours d'échanges européens, après avoir clôturé la veille en dessous du seuil psychologique des 60 dollars pour la première fois depuis le 13 février 2015. Le Brent a ainsi perdu près de 6% de sa valeur depuis mardi dernier, lorsque les cours avaient atteint leurs plus hauts niveaux depuis le début de l'année, à 62,53 dollars le baril. Les prix du pétrole évoluaient dans un marché prudent, à la veille de la sortie des stocks de pétrole américain, dans un marché lesté par un excédent d'offre, selon les estimations des experts cités par la presse internationale spécialisée. Hier, vers 11h20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de la veille. Les prix de l'or noir avaient pourtant rebondi brièvement lundi après la publication d'une interview de la ministre du Pétrole nigériane Diezani, également présidente de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Alison-Madueke dans le Financial Times, disant qu'une réunion extraordinaire de l'organisation pourrait être organisée si les prix baissaient de nouveau. Mais selon une source interne, l'Opep qui pompe 40% du pétrole mondial et qui a maintenu son niveau de production en novembre 2014, malgré l'opposition de certains de ses membres dont l'Algérie, n'a pas l'intention de convoquer une réunion d'urgence avant sa réunion du 5 juin. Une information confirmée hier par le ministre de l'Energie Youcef Yousfi, qui a démenti sur les ondes de la radio nationale l'éventualité de la tenue prochaine d'une réunion extraordinaire de l'organisation. Des analystes cités par les agences de presse n'entrevoyaient donc pas de changement sensible des fondamentaux sur le marché de l'or noir dans les mois qui viennent, avec une production croissante, quoique un peu ralentie aux Etats-Unis, et une demande insuffisante pour absorber l'offre.