La direction de la santé (DSP) de Batna a organisé, lundi dernier, le premier séminaire national d'évaluation des centres intermédiaires des soins en addictologie (CISA) au centre anti-cancer de Batna (CAC). Le séminaire de deux jours qui se clôturera aujourd'hui, permettra aux participants, de procéder à des échanges et au partage d'expériences autour des activités de prévention en addictologie (toxicomanie), ainsi que l'élaboration d'un canevas d'évaluation des activités des CISA. Mohamed Chakali, sous directeur à la prévention au ministère de la santé et de la population, interrogé par El Watan sur la part réservée à la prévention dans ce programme de lutte contre l'addictologie, dira que la prévention n'incombe pas aux seuls services de la santé mais elle doit être intersectorielle. Autrement dit, elle doit concerner plusieurs secteurs comme la justice, les services de sécurité et autre société civile comme les associations. Le DR Mohamed Hammani, responsable du CISA de Tipaza, nous parle pour sa part de la nécessité d'un personnel compétent et va plus loin en évoquant le travail militant. A cet effet, il tente une comparaison de notre société avec les sociétés des pays qui étaient précurseurs dans ce domaine. Contrairement à eux dont l'organisation de la société est de forme horizontale, notre forme d'organisation est verticale, c'est-à-dire, l'Etat est pourvoyeur de tout et fait de nous des assistés. Par ailleurs, si les personnes souffrant d'addiction sont considérées comme des malades, elles ne sont pas encore perçues comme tels auprès de la justice et des services de sécurité. Le consommateur est toujours passible de prison bien que la logique biologique soit établie depuis plus d'une année! Les personnels affectés à ce type de centre, a-t-on noté, relèvent pour la plupart du préemploi et d'autre part, tous les centres ne sont pas dotés des mêmes matériels et espaces.