Devant la prolifération des ordures, visibles à chaque coin de rue, le staff de l'APC a eu l'idée d'organiser un volontariat de nettoyage, mobilisant les moyens logistiques communaux ainsi que les ouvriers de la voirie. L'objectif initial de nettoyer toutes les artères et ruelles de la ville a été revu à la baisse, le message municipal pour une mobilisation citoyenne n'a pas eu d'effet. Cela fait longtemps que les services de la voirie sont dépassés par l'énormité de la tâche à accomplir. 12 ouvriers, dont trois chauffeurs, mènent quotidiennement contre les déchets, le combat de David contre Goliath. Certains sont pris en charge dans le cadre de l'AIG, avec des niveaux d'indemnités incompatibles et un travail aussi éprouvant. Ceux qui ont la chance d'être permanents voient leurs salaires accuser souvent des retards démotivants. Et ils doivent en plus s'occuper de vider régulièrement les bennes à ordures déposées dans les villages. Face à cette situation, le maire, M. Mostefai, dit avoir les mains liées : « Nous ne pouvons pas recruter de nouveaux agents de voirie, il n'y a pas de postes budgétaires ! » La voirie est le maillon faible de la gestion communale. La tâche n'est pas facilitée par les comportements manifestes d'incivilité. Mais des efforts, pas trop onéreux, peuvent tout de même être consentis. Il n'y a aucune poubelle à travers les rues de la ville et les commerçants déposent leurs déchets sur les trottoirs. La capacité des niches installées récemment à travers les cités est inférieure aux volumes des rejets. En tout cas, si certains élus ont tenu à donner l'exemple en prenant la pelle, ils reconnaissent que la solution passe inévitablement par le renforcement de la voirie, en moyens humains et matériels de manière à la hisser à un niveau suffisant d'efficience.