La tendance au creusement du déficit de la balance commerciale de l'Algérie — solde de ses échanges commerciaux avec le reste du monde — se confirme à fin octobre dernier, où son niveau atteint désormais près de 11 milliards de dollars. Sur les dix premiers mois de l'année en cours, révèle ainsi le dernier bilan du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS), reprises hier par l'APS, la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 10,825 milliards de dollars contre un excédent de 4,29 milliards de dollars à la même période de 2014. En cause : de janvier à octobre 2015, les exportations globales du pays ont régressé à 32,11 milliards de dollars, contre 53,28 milliards de dollars une année auparavant, soit une baisse drastique de l'ordre de 39,73%. La chute des cours pétroliers mondiaux s'étant installée depuis juin 2014, le creusement du déficit commercial de l'Algérie est bien entendu essentiellement le fait du recul sévère de ses ventes de pétrole et de gaz qui, faut-il le rappeler, représentent près de 97% de ses exportations. Ainsi, précise le CNIS, les exportations algériennes d'hydrocarbures se sont contractées de 40,74% en passant à 30,35 milliards de dollars à fin octobre écoulé, contre 51,22 milliards de dollars au même mois de 2014. Au même moment, les exportations hors hydrocarbures ont également chuté pour n'être plus que de 1,76 milliard de dollars, en baisse de 14,47% par rapport au dix premiers mois de l'année écoulée. En somme, des contre-performances considérables qui ne cessent d'accélérer le creusement du déficit commercial du pays malgré le recul relatif du rythme des importations qui se sont établies à 42,94 milliards de dollars à fin octobre dernier contre 48,99 milliards de dollars à la même période de 2014, en baisse de 12,35%, selon le bilan des Douanes.