Le succès obtenu lundi à Tizi Ouzou, aux dépens du champion sortant, place désormais l'Aigle noir comme un sérieux prétendant au sacre. La bande à Belhout, qui s'est vite remise de la déconvenue de Khartoum, voyage bien. Après cette troisième victoire à l'extérieur (CRB, PAC et JSK), l'Entente affiche clairement ses intentions, même si dirigeants et staff technique demeurent modérés dans leurs déclarations. Walid Sadi, le manager général du club, exprime bien la réserve des siens : « On ne peut crier victoire après seulement quatre ou cinq journées. Le plus dur reste à faire pour le groupe qui répond à nos attentes. Pour aller encore de l'avant, on doit garder les pieds sur terre et continuer à travailler et préserver l'état d'esprit qui anime actuellement le collectif. Parler maintenant de titre, c'est aller vite en besogne », prise notre interlocuteur qui met en garde, contre tout excès de confiance : « Les leçons des deux dernières saisons sont retenues. Le comité directeur qui ne ménage aucun effort à mettre le groupe dans les meilleures conditions n'a pas l'intention de brûler les étapes ». Bourahli, le capitaine d'équipe et dont le compteur comptabilise quatre réalisations, abonde dans le même sens : « Le groupe est sur une courbe ascendante et possède en outre une bonne marge de progression. Le résultat de Tizi Ouzou a fait énormément de bien au groupe qui n'a pas été affecté par le défaite de Khartoum. Pour demeurer aux premières loges, on doit cravacher dur ». Cela dit, le parcours des Ententistes est celui d'un champion d'autant que les traditionnels prétendants (JSK, USMA, ASO et à un degré moindre le MCA) marquent le pas. Maintenant, l'Entente peut se réconcilier avec le titre qui lui tourne le dos depuis vingt ans. En attendant, Bourahli and co feront jeudi un saut à M'dina Djeddida, afin de donner la réplique à l'ASMO. Les ententistes vont-ils réditer les trois derniers résultats et confirmer par-là même leur statut de sérieux prétendant ?