Ce sont en fait les conditions drastiques d'éligibilité introduites par les pouvoirs publics, entre autres l'exigence de détention d'un diplôme en rapport avec le projet initié, et ce, pour mieux cerner les véritables porteurs de projets et notamment ceux ayant les capacités formatives de les porter, qui ont fait que le nombre des microentreprises créées soit en nette baisse l'année dernière», souligne, en guise de précision, Djamel Benseghir, directeur de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) de la wilaya de Ghardaïa. Ainsi et en fonction de ce qui ressort du tableau remis à la presse, quelque 264 microentreprises, dont 40 créées par des femmes, ont été financées en 2015 par l'Ansej de la wilaya de Ghardaïa, générant de ce fait 642 emplois directs, dont 111 pour la gent féminine. Ce qui est nettement inférieur au nombre de microentreprises créées en 2014 qui était de 443, presque pratiquement du simple au double. La palme revient au secteur de l'industrie avec 87 projets, suivi par le secteur des services avec 72 projets, puis celui de l'agriculture avec 66 projets, ensuite celui de l'artisanat avec 28 projets et enfin le BTPH avec 11 projets. Ce qui a nécessité la mobilisation, en termes de coût d'investissement, d'un montant exact de pas moins de 141 601 880 DA. Nouvelle méthode de financement Selon Djamel Benseghir, sur les 370 demandes de soutien à la création d'entreprises émises par les jeunes en 2015, 224 ont été validées, ce qui a permis, à ce jour, à l'ensemble de ces porteurs de projets de recevoir la caution des banques pour leur accorder des prêts, et ce, dans le cadre des triangulaires (Ansej-promoteur-Banque). Il y a lieu de souligner que ces financements ont touché les 13 communes de la wilaya de Ghardaïa. «Pour l'exercice en cours, nous sommes en train de mettre en place une nouvelle méthode de financement qui serait une espèce de financement à la carte», nous apprend Djamel Benseghir, qui précise que «pour cela, nous sommes en train de préparer une banque de données dans laquelle seront recensés tous les projets et les besoins de chaque commune à l'effet d'axer nos orientations sur les projets à forte valeur ajoutée, ce qui nous permettra de mettre le paquet et de donner la priorité aux communes les plus déshéritées de la wilaya». Se félicitant de la prise de conscience de la part des jeunes sur le plan de la communication pour investir dans des créneaux porteurs, il en veut pour preuve «l'absence de tout dossier dans le créneau transport, puisque tout le monde a pris conscience que celui-ci est saturé et donc non rentable et qu'il y a nécessité de s'orienter vers d'autres secteurs d'activité encore en friche économiquement dans cette région». Ces résultats sont, selon Djamel Benseghir, «le fruit de l'amélioration constante de l'accueil, l'écoute ainsi que la formation constante et continue de l'encadrement de l'Ansej», sans omettre, et c'est très important, «la formation des jeunes promoteurs sur la bases d'un programme de référence du Bureau international du travail (BIT), parallèlement à un accompagnement et un suivi de leurs projets». Prime aux investisseurs ! Par ailleurs, il y a lieu de rappeler qu'une prime à hauteur de 20% du montant du projet sera dorénavant attribuée aux investisseurs pour tout projet dans le domaine de l'environnement et des énergies renouvelables. Aussi, une nouvelle méthode d'inscription en ligne (internet) a été lancée depuis peu en direction des utilisateurs des TIC, ce qui permettra de décongestionner les services d'accueil, confinés dans un local exigu ne répondant pas aux normes minimales ni à l'affluence quotidienne que connaît ce siège. La construction et la livraison du nouvel édifice prévu de longue date mais apparemment remis aux calendes grecques, sur le site de Bouhraoua, adapté aux exigences de la tâche, avec la réorganisation des services d'accueil et d'orientation, impulseront sans aucun doute une dynamique à même d'arrimer la wilaya au wagon du développement, compte tenu de la donne du chômage qui se pose désormais, selon des paramètres et des critères précis, ce que l'Ansej se fait un devoir de prendre en considération dans la mesure où elle assure l'orientation, le soutien et le suivi en amont et en aval de ces entreprises génératrices d'emplois et de richesses.