La direction des services agricoles (DSA) et la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Souk Ahras, en collaboration avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), ont procédé, jeudi dernier, à la mise en place, sous le haut patronage du wali de Souk Ahras, du pôle agricole de l'opuntia, appelé communément figues de Barbarie. Cette démarche est inscrite dans le cadre de l'amélioration du circuit production-commercialisation de ce produit prometteur. Ses vertus, c'est le directeur de la DSA, M. Mansouri, qui en parlera à profusion, lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre. «L'installation du pôle revêt un caractère particulier pour la wilaya, dans la mesure où celle-ci recèle des potentialités énormes pour la création de la filière. Les zones semi-arides de Souk Ahras offrent des espaces importants pour la culture de l'opuntia, ce qui permet d'implanter une industrie à même de créer une zone d'activité, qui commencerait par l'agriculteur, pour inclure ensuite l'industriel, et pourquoi pas l'exportateur. L'huile extraite de ce produit est la plus chère au monde, elle coûte actuellement à 1000 dollars le litre», a-t-il déclaré, tout en insistant sur les volets formation, sensibilisation et communication avec les professionnels. M. Chahane, directeur général de l'INRA, a mis, de son côté en exergue les potentialités agricoles de la région de Souk Ahras. «Avec une telle pluviométrie, une expérience acquise au fil des longues années d'exercice dans le domaine de l'agriculture et des terres porteuses de richesses, cette wilaya est capable de devenir une nouvelle Mitidja», a-t-il indiqué. Abondant dans le même sens, le wali de Souk Ahras, Abdelghani Filali, dira sans ambages que le salut du pays et l'avenir de Souk Ahras sont liés au travail de la terre, pour peu que chacun fasse preuve de rigueur, de sérieux et de professionnalisme. Et d'étayer : «Des terres qui ne demandent qu'à être exploitées, des moyens mis à la disposition des agriculteurs par l'Etat, une volonté politique et une administration apte à assumer pleinement son rôle dans le domaine, que veut-on de plus pour que tout le monde s'y mette ?». La filière du lait, celle de l'arboriculture, la création des pépinières, le périmètre d'irrigation de la daïra de Sedrata et les potentialités de cette dernière en matière de production, la région de M'daourouch avec ses nouvelles orientations, notamment la culture des lentilles, les cerisiers de Ouled Driss, ses vergers producteurs de légumes bio, le pistachier de Sidi Fredj et tant d'autres chapitres ont été longuement présentés par le wali, qui n'a pas caché l'ambition d'inscrire le secteur dans l'excellence, estime-t-il, l'heure n'est plus aux essais et aux balbutiements. «Nous sommes appelés à une implication massive dans l'essor de cette wilaya et cela se fera avec l'agriculture», a-t-il dit.