Démolie depuis plus de cinq ans par l'ancienne APC, la reconstruction de l'école de garçons de Aïn El Hammam centre, au sud-est de Tizi Ouzou, demeure toujours à l'état de projet qui tarde à voir le jour. Parant au plus pressé, en attendant «la belle école» promise à l'époque, les autorités locales avaient opté pour la solution de facilité consistant à évacuer les adhérents de la maison de jeunes pour y installer les élèves. Las d'attendre, les parents d'élèves, réunis en collectif, viennent de monter au créneau pour demander le droit de leurs enfants à «une école digne de ce nom». Pour étayer leur demande, ils dénoncent les conditions de scolarité de leur progéniture. Dans un placard affiché en ville, ils dénoncent «des salles où des mesures d'hygiène et de sécurité sont ignorées et les règles élémentaires d'une école convenables sont inexistantes.» Le collectif ajoute : «Des fissures considérables visibles sur les murs traversent deux classes du rez-de-chaussée au premier étage.» Au niveau de l'APC, Mohand Saïd, vice-président, nous informe que le budget pour la construction de l'école a été débloqué depuis plusieurs années et une entreprise a été désignée pour mener les travaux. «Nous avons procédé à deux choix de terrain dont l'un a été l'objet d'opposition de citoyens. Nous nous sommes alors rabattus sur les lieux de la destruction de l'ancienne école, bien que classée zone jaune par les techniciens». Dans une lettre adressée au chef de daïra de Aïn El Hammam, les parents demandent «l'appui et le soutien» à leur initiative consistant en l'installation rapide de l'entreprise désignée par l'APC et la mise en œuvre des travaux.