Lors de la session ordinaire tenue jeudi dernier, l'APC de Constantine a décidé d'annuler 46 opérations d'aménagement urbain et autres d'utilité publique. Cette action, selon l'ordre du jour présenté, entre dans le cadre de l'assainissement du budget consacré aux équipements. Ces opérations attendues depuis des années par les citoyens et estimées à plus de 70 milliards de centimes, n'ont jamais vu le jour. Il y a eu même des projets datant des années 90. Cette situation a provoqué des interrogations chez certains élus, à l'instar de Nabil Bousbaâ. Ils ont demandé plus de précisions sur ces projets. «La commune de Constantine souffre de plusieurs déficits, au moment où nous dépensions des milliards dans les programmes de collecte d'ordures et autres. Par exemple, dans ce secteur nous avons 600 employés payés et qui n'assurent aucune tâche. D'autre part, pourquoi annuler des opérations d'aménagement urbain ? Il y a des quartiers qui se trouvent dans état déplorable et la victime est toujours le citoyen», a expliqué M. Bousbaâ. Et d'insister, sur la nécessité d'ouvrir une enquête à propos des affaires en contentieux. Car, d'après les dires, la majorité de ces affaires peut être réglée sans avoir recours à la justice, qui exige de la commune des dépenses et des indemnisations énormes. Pour réponse, Nadir Bettine, secrétaire général de la commune, a affirmé que ces projets ont été inscrits depuis plus de dix ans. La plupart des opérations non réalisées, selon lui, n'ont pas fait l'objet d'une étude concrète. Pour lui l'annulation est inévitable, car beaucoup de problèmes sont intervenus et ont bloqué l'avancement des projets en question. «J'ai constaté aussi qu'une seule opération d'aménagement, par exemple, a été inscrite 7 fois mais sous d'autres appellations. Nous avons besoin de récupérer cet argent pour d'autres projets. L'APC est la première responsable de cette situation, elle doit assumer les résultats de ses décisions», a-t-il souligné. A la fin, Hachmi Maârouf, vice-président de l'APC chargé du technique, a déclaré qu'environ 20 milliards de centimes seront consacrés à quelques projets de réhabilitation, dont la rue BelkacemTatache.