A Bordj Omar Driss, il suffit de squatter un logement pour qu'il devienne une propriété autoproclamée. Les squatteurs utilisent des câbles électriques à l'air libre qui viennent de coûter la vie au petit Omar Ougari. C'est sous le choc que s'est déroulée la rentrée scolaire 2016 à Bordj Omar Driss, 700 km au nord d'Illizi, après la mort tragique du petit Omar Ougari, âgé de 5 ans, jeudi soir, par électrocution, après avoir été touché par un câble électrique haute tension, posé, le plus normalement du monde, à même le sol, à la cité Nagg'ez ! La résistance de son corps frêle était trop faible face à la forte intensité de la décharge électrique provenant des câbles disséminés partout dans les rues de ce quartier… le petit Amoura n'a pu être sauvé. La nouvelle de sa disparition a provoqué une vague d'émotion sur les réseaux sociaux. Les messages de condoléances ont afflué de toutes parts du Tassili N'Ajjer, les habitants de cette ville sont unanimes à pointer du doigt la commune, Sonelgaz ainsi que les autorités de la wilaya qui n'ont rien fait contre le phénomène du squat des logements dans leur commune. El Watan a, à maintes reprises, tiré la sonnette d'alarme contre ce phénomène, qui aura de lourdes conséquences sur le développement de cette commune, notamment, concernant les 151 logements sociaux indûment occupés par des squatteurs (voir notre édition n°7410 du 19 février 2015) titrant, «La future distribution de logements fait déjà polémique». Un constat qui date… Bien que 151 logements aient été squattés, la liste des prébénéficiaires de 203 logements sociaux avait été bel et bien affichée (voir notre édition n°7419 du 2 mars 2015). Car, faut-il le dire, ce phénomène pourrait être lourd de conséquences dans cette paisible commune, forte en potentialités et en pleine mutation socioéconomique (voir notre édition n°7435 du 21 mars 2015, la crise du logement sera-t-elle réglée au terme du 1er semestre 2016 ?). Une réalité caractérisée par la création d'un quartier entier appelé cité Nagg'ez (sauteur), comme pour approuver le fait accompli et où il suffit de squatter un logement pour qu'il devienne une propriété autoproclamée, une philosophie made in Bordj Omar Driss (voir notre édition n°7655 du 5 décembre 2015, le wali attendu demain à Bordj Omar Driss). J'exagère ? Aller faire un tour dans le quartier Nagg'ez pour en avoir la preuve (voir notre édition n°7687 du 11 janvier 2016, le squat de logement fait polémique à Bordj Omar Driss).Et maintenant, à qui incombe la responsabilité de la mort du petit Amoura ? Ou doit-on encore attendre une autre victime pour réagir.