Des dizaines d'habitants des villages Idjelouahen, Boumissra et Ighil N'seda ont observé un sit-in hier devant le siège de l'APC de Bordj Menaïel. Ces villageois, dont la plupart ont quitté leur terre durant la décennie noire, veulent y retourner à nouveau après le retour de la sécurité. Ils revendiquent pour cela des conditions minimales de la part des autorités, comme le revêtement de la route desservant la région. «Une partie de l'axe reliant nos villages à Bordj Menaïel est impraticable. Les autorités ont revêtu 3 km durant ces dernières années, mais il reste 2 km qui sont à l'état de piste. Nous avions observé plusieurs actions de protestation en 2015. Les autorités nous ont promis de régler ce problème, mais elles n'ont pas tenu parole», s'indigne un villageois. L'axe en question revêt une grande importance, son revêtement permettrait de désenclaver même les villages du sud de Timezrite, tels que Aït Sidi Amara et Afir. Les habitants parlent de nombreuses familles qui sont déjà revenues dans leur village. «Il y a même deux émigrés qui sont en train de rénover leur ancienne maison pour y habiter ou passer les vacances là-bas. D'autres ont constitué des dossiers pour bénéficier de l'aide à l'habitat rural. Leur demande risque d'être rejetée, au motif qu'ils n'ont pas d'acte de propriété. L'Etat doit normalement leur faciliter la tâche», préconise un villageois. Il y a 20 ans, la région était même dotée d'une école primaire et d'une salle de soins, mais ces infrastructures sont dans un état déplorable. Les villageois ont été reçus par le P/APC. Ce dernier leur aurait expliqué que le projet de revêtement du tronçon de route se trouvant à l'état de piste sera entamé incessamment et qu'une enveloppe de plus de 10 millions de dinars a été dégagée à cet effet.