Les étudiants affiliés à l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) ont entamé, hier, un mouvement de grève illimitée pour dénoncer le refus de l'administration d'ouvrir un dialogue sur leur plate-forme de revendications. L'accès à l'université des sciences et de la technologie (USTO) Mohamed Boudiaf a été fermé, hier, aux étudiants et au personnel pédagogique et administratif. En effet, les membres de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) ont décidé d'entamer un mouvement de grève illimitée pour dénoncer le refus de l'administration d'ouvrir un dialogue sur la plate-forme de revendications pédagogiques et administratives qui lui a été soumise en vue d'améliorer leur cadre de vie universitaire. M. Lakhdar, membre organique du bureau de wilaya de l'UNJA, nous affirme qu'«avant d'opter pour ce mouvement de grève, nous avons avisé mardi dernier la rectrice sur la nécessité de nous accorder une audience afin de lui faire part de la plate-forme de revendications d'ordre pédagogique et administratif. Cette responsable nous a demandé un délai de 24h pour nous recevoir. Passé ce délai, nous avons prolongé notre attente de 24 h encore, et devant ce mutisme dont elle a fait part, le bureau s'est réuni et a décidé à l'unanimité d'opter pour la grève jusqu'au règlement de toutes nos revendications». Les revendications, au nombre de 28, pointent du doigt, notamment, l'absence d'éclairage et de chauffage dans les salles de cours. La plate-forme met en exergue la mauvaise situation des laboratoires, et ce, est-il écrit, malgré les sommes colossales accordées à cet effet. L'absence de gaz naturel dans les laboratoires est aussi citée, ainsi que d'autres points d'ordre pédagogique et administratif. De son côté, M. Bouzit, vice-recteur chargé de la pédagogie et représentant de la rectrice, affirme que l'administration n'a jamais fui ses responsabilités. «Cette plate-forme mérite-t-elle pour autant qu'on ferme les portes devant 20 000 étudiants, 1000 enseignants et autant de travailleurs ? Certains points soulevés peuvent-ils être traités en 24 heures et ne nécessitent-ils pas un temps plus long pour les solutionner ?», se demande-t-il, avant d'ajouter que pour le bon fonctionnement de l'université, on est prêts à faire le maximum. Il précise que, du 23 octobre au 06 novembre, l'administration a réuni toutes les organisations estudiantines sans distinction, avec la présence des membres de l'UNJA, et tous les problèmes furent évoqués. «Pourquoi alors soulever ce chapelet de problèmes à cet instant précis ?» s'interroge-t-il.