Après que la tension sur le stade de proximité de hai 77, rue 3 frères Djilali, commune de Birkhadem, a baissé, les habitants demandent, désormais, son aménagement. Ce bout de terrain, qui était au centre d'un litige pendant des mois avec les habitants d'un autre quartier limitrophe ainsi qu'avec une association religieuse, est revenu en fin du compte aux habitants du quartier des frères Djilali. Mais cela n'est point une fin en soi, indiquent des habitants. «Cet espace de sport est le seul dont on dispose et on espère que les autorités concernées procèderont à son aménagement en y apposant du tartan», indique un père de famille. Il y a près de deux mois, les résidents se sont cotisés et ont acheté du tuf, des bois et autres matériels nécessaires pour rendre ce stade, plus ou moins, accueillant. «Nous avons dépensé plus de 8 millions de centimes de nos poches, mais il est loin de répondre aux moindres normes de sécurité et d'hygiène», ajoute notre interlocuteur. Et pour cause, le voisinage se plaint de la poussière et le manque de sécurité des jeunes athlètes inquiète sérieusement les parents. «Nous demandons sa dotation en pelouse artificielle pour régler à la fois le problème de la poussière, mais aussi éviter tout risque de blessure pour les enfants et les adultes, nombreux, quotidiennement, à organiser des parties de football dans ce stade», explique-t-il. Selon des habitants, l'Assemblée populaire communale a été déjà saisie. Une réponse positive leur a été exprimée, mais la concrétisation de ce projet risque de tarder. Et pour cause, la procédure s'est, tout compte fait, avérée très longue. «Ils nous ont indiqué qu'une fiche technique sera établie et transmise aux autorités compétentes qui procéderont à son étude avant qu'un budget ne soit dégagé et une entreprise sélectionnée pour exécuter le projet», apprend-on. Les habitants, qui mettent en avant l'argument de la sécurité des enfants et des jeunes sportifs, considèrent ce projet comme prioritaire et espèrent voir les responsables de la wilaya accélérer les choses. En attendant, force est de rappeler que les résidents ont exprimé leur grande satisfaction de voir ce stade leur revenir, et ce, après une longue mobilisation. En fait, dans un premier temps, ce bout de terrain a été exploité comme entrepôt pour les besoins du chantier de construction d'une mosquée. A la fin des travaux, l'association religieuse a voulu l'inclure au périmètre de la mosquée et en faire un lieu de stationnement. Ce à quoi, les habitants se sont opposés catégoriquement. Aussi les résidents d'un autre quartier situé un peu plus loin, disposant pourtant d'un stade de proximité propre à eux, voulaient clôturer ce bout de terrain et se l'approprier, suscitant tension et colère parmi les jeunes athlètes. Malgré toutes ces convoitises, les habitants ont pu convaincre les autorités locales de la nécessité de ne pas changer la vocation première de ce bout de terrain, qui est l'unique et seul endroit ou les jeunes pouvaient se défouler.