Redynamiser les zones d'activité paralysées depuis des années suite à la déstructuration ayant touché plusieurs entreprises, un thème d'actualité que d'aucuns suivent avec intérêt, particulièrement à Aïn Defla où la zone industrielle située à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya entre la voie ferrée et la RN 4 attend de reprendre pleinement du service. Actuellement l'endroit est convoité par les vendeurs illicites de boissons alcoolisées et des consommateurs à la faveur de l'isolement des lieux et de l'obscurité. Sur le plan économique, « c'est une perte sèche », dira notre principal interlocuteur regrettant de voir de dizaines d'hectares non exploités au moment où « de nombreux jeunes attendent désespérément un emploi stable depuis des années ». Pour nous faire part de ses impressions à la lumière de son expérience, B. Gabès, directeur général d'une SPA (La Sogiad) créée par la SGP en mars 2005, nous confie que « depuis cette date, mon personnel composé de cinq membres, dont trois payés au pré-emploi et moi-même, vivons du capital de cette entreprise (3 milliards de centimes) contraints à un chômage pesant dans l'espoir de changements. Ceux-ci nous permettront d'activer en qualité de gestionnaire de la zone industrielle (voirie, éclairage public, aménagements des espaces verts...) ». « En fait, on ne voit rien venir, c'est toujours le silence », le même que celui qui règne dans ses bureaux situés à quelques mètres de la zone. Poursuivant, il affirmera que « depuis l'ouverture du secteur au privé, plusieurs investisseurs étrangers et nationaux ont manifesté de l'intérêt pour cette grande infrastructure mais pour des raisons que l'on ignore, ils ne sont pas revenus ». S'agissant de l'Agence nationale du développement de l'investisseur (ANDI) dont le siège est à Blida, notre interlocuteur a émis le souhait de voir cet organisme implanté au niveau de tous les chefs-lieux de wilaya pour se rapprocher davantage des promoteurs. Quant à lui, il dira avoir saisi à plusieurs reprises les instances concernées dont le wali, mais il n'y eut aucun écho favorable à ce jour. Au niveau de la zone, B. Gabès nous fera découvrir des terrains achetés par des entreprises privées ou publiques auprès de l'Urbab (bureau d'études) dont le siège se trouve à Blida et propriétaire actuelle de la zone. Des terrains clôturés ou non où l'activité n'a pas encore démarré. Un investisseur, sans doute découragé, a simplement transformé son lot de terrain de culture, nous fera remarquer notre accompagnateur. Signalons, par ailleurs, que la zone s'étend sur une superficie de plus de 180 ha et dispose de 98 lots, dont 8 encore disponibles. Cependant, il y a lieu d'ajouter qu'au fil des années, des projets y ont été réalisés : 24 villas (9849 m2) à l'actif de la wilaya, 300 logements (OPGI), un complexe sportif et d'autres projets en voie de réalisation. La superficie de la zone réduite est à présent de 1 532 183 m2. Pour B. Gabès, DG de Sogiad, la reprise de l'activité par son entreprise signifiera le début d'une ère nouvelle pleine de perspectives sur tous les plans, mais surtout la fin d'une situation anormale, selon son propre terme.