Blida est l'une des wilayas ayant le plus bénéficié de projets de construction de logements (tous types confondus) ces dernières années. Elle est devenue un véritable chantier à ciel ouvert. Des centaines d'unités éparpillées à travers toute la wilaya, des chiffres à donner le vertige. Des cités qui poussent comme des champignons, au grand bonheur des bénéficiaires, dans toutes les daïras. Des chantiers qui étaient en souffrance et qui reprennent vie, d'autres qui étaient bloqués pour résiliation avec des entreprises, qui retrouvent «acquéreurs» et qui redémarrent. Vous êtes à la tête de l'OPGI de Blida depuis trois ans ; comment avez-vous trouvé la situation ? J'ai trouvé pas mal de projets bloqués, soit pour cause de résiliation avec les entreprises, soit à cause du manque de foncier, ce dernier cas est le problème le plus difficile à résoudre. Qu'avez-vous fait pour y remédier ? Dès mon installation, j'ai commencé à assainir la situation, surtout au niveau du service technique. En premier lieu, j'ai demandé à la wilaya de nous proposer un foncier pour délocaliser et regrouper tous les projets en souffrance. Grâce à la disponibilité du wali de l'époque, Bouazgui Abdelkader (aujourd'hui ministre de l'Agriculture) que je tiens à remercier, nous avons pu avoir une assiette à Meftah (localité Safsaf) qui englobe 4440 logements que nous avons confiés à une entreprise turque de droit algérien pour la réalisation de ce projet dans un délai de 38 mois (début janvier 2017). Les travaux suivent une cadence normale. Il y a un autre programme de 990 logements à Safsaf, toujours, confié à l'entreprise publique Cosider : dossier négocié, mais encore au stade d'élaboration du marché. Safsaf aurait-elle donc la part du lion ? Non, il y a d'autres projets ailleurs. Un programme est en cours de réalisation à travers toute la wilaya de Blida : 16162 logements, dont 11493 sont déjà en construction ; ils sont éparpillés à travers toutes les daïras de la wilaya, 4696 logements sont déjà achevés ! Et les projets qui sont à l'arrêt et dont personne ne veut parler ? Si, nous en avons parlé à maintes reprises. Il y a, en effet, des projets qui sont à l'arrêt pour résiliation. Nous sommes en train de les relancer. Toutes les mesures sont prises pour qu'ils reprennent très bientôt. Quand ? Pouvez-vous avancer une date ? D'ici la fin de 2017, tous les projets seront sur les rails. Il n'y aura aucun projet en souffrance. Des problèmes rencontrés ? Peut-être celui du manque de soumissionnaires. Sinon, nous n'avons actuellement pas de problèmes. Les différents projets avancent normalement. Tout le monde y met du sien. Des visites fréquentes dans les chantiers et le respect des échéances font que le travail s'effectue dans les normes et dans les temps. Tout va bien, donc ? Il y avait le problème du paiement des entreprises, il est réglé depuis le mois de Ramadhan. Les logements LSP/LPA qui étaient à l'arrêt ont connu une reprise depuis trois mois. Il y a des projets qui sont en cours de réalisation (30 logements LSP à Bouarfa, 50 LSP à La Chiffa et 300 LPA, à Oued Djer. Il ne reste que les 390 LPA de Bouarfa où l'entreprise a été retenue pour les 300 logements, le cahier des charges est en cours d'approbation, ils seront lancés, d'ici la prochaine rentrée sociale (en septembre). Nous déployons tous nos efforts pour atteindre l'objectif tracé, qui consiste à réceptionner le maximum de logements dans les délais impartis. Et vous y arrivez ? Oui, bien sûr ! En 2016, plus de 4000 logements ont été attribués. Pour le premier trimestre 2017, nous avons dépassé les objectifs fixés par la réception de plus de logements que prévu. 500 clés ont été distribuées à Meftah, le 5 juillet, à l'occasion du 55e anniversaire de l'indépendance, l'opération se poursuivra jusqu'à épuisement de tous les projets.