Après plusieurs reports, le tribunal près la cour de Tizi Ouzou a rendu son verdict, hier, dans l'affaire de l'ancien président de la JS Kabylie, Mohand Cherif Hannachi, qui contestait sa destitution, lors de l'assemblée générale des actionnaires tenue le 7 août dernier. L'ex-tout-puissant boss kabyle qui avait déposé une plainte en référé, pour bloquer les décisions de l'AG du conseil d'administration, a été débouté par la section administrative du tribunal, en déclarant la procédure de sa destitution conforme. La défense des gérants provisoires de la JS Kabylie, avant l'installation du directoire présidé par Hamid Sadmi, représentée par Me Meriem Salah, a pour rappel battu en brèche l'accusation, en réfutant en bloc les arguments avancés par l'ancien président de la JSK qui a intenté une action en justice à son retour du Maroc, pour reprendre les rênes du club. L'avocat a soutenu que c'était Mohand Cherif Hannachi lui-même qui avait initié la procédure de la tenue de l'assemblée générale qu'il remettra en cause plus tard. Il avait aussi convoqué ses membres et fixé l'ordre du jour et donné procuration à Khelifa Chioukh pour signer à sa place, a plaidé Me Meriem Salah. Mohand Cherif Hannachi, qui présidait aux destinées du club depuis 1993, a été très contesté ces dernières années, notamment suite aux résultats catastrophiques enregistrés par le club, lequel a frôlé, à deux reprises, la relégation en Ligue 2 du championnat. A l'appel du comité de sauvegarde de la JSK, des milliers de personnes avaient marché dans les rues de la ville de Tizi Ouzou, le 16 juin 2015, pour exiger son départ. D'autres actions de protestation ont été initiées par les supporters, sur l'esplanade du stade du 1er Novembre et devant le domicile de l'ancien président de la JSK, sans pour autant parvenir à le faire partir du club. Mohand Chérif Hannachi avait annoncé maintes fois sa démission, mais a fini toujours par revenir sur sa décision. Son règne a pris fin le 7 août 2017 après 24 ans de pouvoir absolu à la tête du club.