Des milliers d'Indiens en colère manifestent dans le pays parce que les batteries de leurs téléphones mobiles Nokia surchauffent et sont défectueuses, obligeant le numéro un mondial à lancer vendredi un appel au calme. Le Finlandais Nokia a publié des encarts dans la presse indienne assurant que l'utilisation de ses portables était « sans danger » après que la police eut dispersé jeudi, à coups de bâtons, des centaines de clients mécontents devant un magasin du fabricant à Noida, près de New Delhi. Des manifestations identiques ont éclaté dans plusieurs villes d'Inde, un pays qui compte 142 millions de téléphones mobiles avec la plus forte croissance au monde d'abonnements tous les mois. A Bombay, Calcutta ou Hyderabad, des centaines de gens ont exigé vendredi, le remplacement immédiat de leurs batteries. « Nous avons renforcé la sécurité autour de toutes les boutiques Nokia pour éviter que les incidents d'hier se répètent », a expliqué un policier. Le groupe finlandais a annoncé mardi dernier, le remplacement gratuit des batteries BL-5C fabriquées entre décembre 2005 et novembre 2006, par le Japonais Matsushita, après qu'une centaine d'incidents « liés à une surchauffe » et « sans gravité » eurent été rapportés. Plus de 300 millions de batteries de ce type ont été produites par différents fournisseurs pour l'équipementier, mais les seules batteries défectueuses provenaient des usines de Matsushita, a précisé Nokia. « Cet avertissement vaut seulement pour les 46 millions de batteries fabriquées par Matsushita » pendant la période concernée, a-t-il souligné. Mais depuis, Nokia a reçu 165 000 SMS et appels en provenance d'Inde, a expliqué Devinder Kishore, responsable local du marketing.