Rencontré dimanche dernier au stade olympique de Chlef, en compagnie de son adjoint Benchouai, l'entraîneur des Rouge et Blanc, Rachid Belhout, s'est prêté à nos questions. Quel bilan tirez-vous de la phase aller ? Nous avons bien commencé le championnat, surtout que nous avons joué et gagné des matches chez nous. Nous avons réalisé de belles choses, mais comme en Algérie on n'accepte jamais la défaite ou le revers, les gens commençaient à se poser des questions et à confondre dispositif et système de jeu. Il faut faire des analyses pour comprendre ce qui est l'un et l'autre. On a remédié à certaines lacunes et essayé de trouver les moyens possibles pour permettre aux joueurs de bien s'exprimer. Pour beaucoup, l'ASO aurait pu mieux faire ? Non, on est parmi les premiers, et toutes les équipes ont perdu des points à domicile. Il ne faut pas en faire un drame. Ici, on fait toute une histoire quand un club fait un 0 à 0. Le Real de Madrid a battu l'autre jour Barcelone chez lui et rien ne s'est passé. Nous avons, certes, perdu des points, mais nous avons fait l'essentiel du jeu devant des adversaires coriaces comme le MCO, l'ESS et l'USM Annaba à l'extérieur. Dans l'ensemble, nous avons compensé les points perdus à domicile par des victoires et des matches nuls ramenés de nos déplacements. Alors, confiant pour la phase retour ? Je sais qu'on parle beaucoup de certaines équipes qui ont remanié leur effectif et ramené de nouveaux joueurs, mais je pense que l'équipe de Chlef est la plus jeune du championnat et peut créer des surprises à l'avenir. Il faut savoir ce que l'on veut. Ou l'on veut travailler avec les jeunes à moyen terme et arriver à leur faire comprendre ce qu'est le football moderne et s'engager petit à petit dans le professionnalisme qui est latent dans notre pays, ou alors il faut trouver des sponsors et l'argent nécessaire pour recruter de nouveaux joueurs et courir derrière le résultat coûte que coûte.