Après la grève de deux jours ayant paralysé la majorité des lycées de la wilaya en raison du débrayage des profs, le tour est venu cette fois-ci aux élèves de la 3e année secondaire du lycée Akid Othmane de décider de boycotter leurs cours. Les nouvelles méthodes pédagogiques préconisées dans la réforme du système éducatif et la forte densité du programme et son inadaptation avec les volumes horaires envisagés constituent, selon des lycéens rencontrés dans l'enceinte de l'établissement, les raisons principales qui les ont décidés à arrêter les cours. Ils se disent décidés à continuer leur mouvement jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, le mobile essentiel de ce débrayage. Même le représentant de l'association des parents d'élèves présent sur les lieux s'est montré inquiet à ce sujet. « J'ai été convaincu par les explications avancées par nos élèves portant sur l'allégement du programme, auxquels je tiens à souligner mon soutien indéfectible », a-t-il précisé. Une réunion entre les représentants des élèves, le président de l'association des parents d'élèves et le SG de la DE a eu lieu hier. Un rapport a été établi pour être adressé à la tutelle. Cet arrêt coïncide avec la visite qu'entame le ministre du secteur dans la wilaya où il a inspecté les différents chantiers de réalisation des établissements scolaires dans plusieurs localités comme Oued R'hiou, Oued Djemaâ, Relizane, Yellel et Sidi Saâda. Il est question de lycées, de CEM et de groupements scolaires. Le ministère est prêt à dialoguer A signaler par ailleurs qu'en marge de sa visite de travail et d'inspection qui l'a conduit hier à Relizane, le ministre de l'Education nationale a tenu à préciser que son département est disposé au dialogue avec tous les syndicats pour peu qu'ils se réunissent et qu'ils convergent leurs efforts pour asseoir une solide plateforme de travail en mesure de réussir les nouvelles orientations préconisées dans toutes les variantes charriées par la réforme du système éducatif. Aussi, le représentant du gouvernement s'est montré stupéfait au sujet des surenchères nourries autour des statuts particuliers des enseignants, en affirmant que son ministère n'a pas encore ficelé ce dossier. L'hôte de la wilaya n'a pas omis de souligner que les réformes entamées traversent leurs moments les plus difficiles. Situation due, affirme-t-il, à la nouvelle vision présagée dans l'enseignement et surtout le sureffectif dans les classes pédagogiques imposé par l'insuffisance des salles. Dans ce registre, le ministre a avancé que l'Etat déploie d'énormes efforts pour réaliser d'ici la prochaine rentrée scolaire pas moins de 1100 établissements scolaires. Enfin, M. Benbouzid a gardé le mutisme au sujet de la grève des lycéens.