Les nombreux citoyens, « considérés comme bénéficiaires » de logements sociaux participatifs dans le cadre du programme FNPOS (fonds national de péréquation des œuvres sociales), ne savent plus à quel saint se vouer. Dans des correspondances adressées aux autorités, ces citoyens se disent « victimes » d'une situation dont aucun responsable ne semble être au courant. Dans un premier temps, relèvent-ils, « nous faisons partie du plan n°1 de 2004 et on nous propose des logements réalisés depuis 5 ans, qui n'ont rien à avoir avec les modèles proposés sur ce plan. De plus, ajoutent-ils, ces logements ont connu de fortes dégradations dues en partie au vandalisme et aux effets de la nature. » « Et ce qui nous a le plus surpris, c'est le prix exorbitant de 443 505 DA exigé comme premier versement et le délai de trois mois pour régler la partie restante, alors que la majorité des bénéficiaires relève de la fonction publique », expliquent-ils dans leurs correspondances. Ces « bénéficiaires » ont, en effet, après plusieurs années d'attente, reçu des ordres de versement de l'apport personnel (374 493 DA pour un F3 et 443 505 DA pour un F4) en date du 26 décembre 2007, avec un délai de paiement de 30 jours. « On nous a laissés entendre que passé ce délai, le bénéficiaire sera automatiquement rayé de la liste », déclarent ces supposés bénéficiaires qui se demandent combien va leur coûter le logement, Certains craignent même d'opérer les premiers versements au vu du flou qui entoure cette situation. « On n'a trouvé personne à qui s'adresser et le bureau régional se trouve à Béchar », précisent-ils. Le comble pour ces « bénéficiaires », c'est le fait, pour 271 d'entre eux, d'avoir été supprimés de la liste des bénéficiaires des 466 logements sociaux locatifs que la wilaya va attribuer dans les jours qui viennent. « Pourquoi nous considère-t-on comme des bénéficiaires alors que jusqu'à présent nous n'avons bénéficié de rien du tout ? »