Ni les articles de presse ni les doléances des riverains et des chauffeurs de taxi empruntant cette artère n'ont pu venir à bout de ce phénomène qui va en s'amplifiant. Malgré les multiples articles de presse publiés par tous les journaux oranais et malgré moult doléances adressées par les riverains du quartier Les Plateaux aux autorités locales, l'artère principale qui mène droit vers l'entrée principale du centre hospitalo-universitaire d'Oran reste toujours obstruée, au niveau du café maure En Najah et plus de 100 m plus loin, par des groupes ayant dans leur mains un, deux et parfois cinq à six téléphones mobiles à vendre. Les automobilistes, les piétons et surtout les ambulances transportant des malades qu'il faut prendre en charge très vite trouvent du mal à se frayer un chemin pour atteindre l'entrée principale de l'hôpital. Cela se passe au vu et au su de tout monde, et sans qu'aucune décision n'ait été prise pour endiguer ce phénomène d'attroupement illégal autour de cette artère très utilisée par les véhicules de l'hôpital et les taxis ayant à leur bord des urgences à évacuer vers ce centre. Ni les lettres adressées aux autorités compétentes ni même les actions dissuasives prises par les commerçants exerçant dans les accotements de la rue en question n'ont pu empêcher les rassemblements quotidiens des vendeurs à la sauvette de portables et parfois de marchandises d'origine douteuse. « Nous avons écrit à toutes les autorités compétentes pour prendre les mesures qui s'imposent dans ce genre de situation, mais nos requêtes sont restées vaines », nous a déclaré un des riverains qui s'est vu, nous a-t-il ajouté, obligé de mettre une corde autour de son magasin pour empêcher ces marchands ambulants de téléphones mobiles de s'attrouper devant son lieu de commerce. Pis, rétorque son voisin : « Nous avons les mains liées devant cet état de fait puisque mise à part les correspondances adressées aux autorités de la ville, aucune autre action nous est permise pour régler ce problème qui s'amplifie de jour en jour. » Au problème de ces rassemblements anarchiques, en principe interdits par la loi, viennent se greffer d'autres vendeurs de cigarettes, d'accessoires de téléphone mobile et d'autres marchandises de contrebande importées illégalement du Maroc via Maghnia et dont leurs valeurs financières se comptent par centaines de milliers de dinars. Si ce phénomène persiste, il faut s'attendre à l'implantation au milieu de la route de l'hôpital d'autres commerces annexes qui vont s'ajouter à ceux-ci, comme la vente de kalentika, d'œufs bouillis et de maâkouda par exemple...