Les habitants des cités urbaines et du centre-ville de Collo sont privés de l'eau du robinet depuis une dizaine de jours, sans qu'ils aient été avertis de cette longue pénurie, qui a sensiblement affecté les ménages. Le mal n'est pas dans l'absence elle-même de cette eau, laquelle abscence a tendance à se multiplier à cause d'un réseau d'AEP vulnérable et favorable aux ruptures, en attendant la mise en exploitation du nouveau réseau, qui accuse, il faut le souligner, un très grand retard. Mais il aurait été plus correct que l'ex-Epdemia avertisse les habitants de cette « aridité », afin que les ménages prennent les dispositions nécessaires, et utilisent les réserves d'eau d'une manière parcimonieuse. Mais la communication n'est pas le fort de l'ADE, qui est demeurée de marbre face aux inquiétudes des habitants. Il aurait été également plus judicieux que ces derniers soient alimentés par des camions- citernes. Cependant, les bonnes habitudes se perdent, remplacées par une insouciance criarde. A signaler que l'eau du robinet dans la ville de Collo est boudée depuis une dizaine d'années par les habitants, qui préfèrent étancher leur soif à partir des sources du massif que les camionneurs ramènent au prix de 2 DA le litre. L'eau du barrage de Béni Zid, pourtant de bonne qualité, arrive dans les robinets, saumâtre, colorée par la boue ou la rouille. Des fuites, à longueur d'années, consistant en d'importants volumes d'eau, causent d'énormes désagréments aux citoyens, lesquels vivent continuellement dans la gadoue. Jusqu'à quand les Colliotes continueront-ils de boire l'eau ramenée des montagnes, et dont la qualité bactériologique reste tributaire de la moralité des vendeurs d'eau ?