Réagissant au nom de la commission nationale d'application des dispositions de la loi portant réconciliation nationale, Me Azzi, responsable de la communication, a tenu à lever toute équivoque, en déclarant que les magistrats n'ont aucune responsabilité dans le blocage des dossiers liés à cette loi. Ces dispositions sont du ressort des chambres d'accusation. A ce jour, il y a eu 2220 décisions d'extinction de poursuites judiciaire au profit des terroristes. Il restait en instance, a-t-il ajouté, des dossiers relevant des cours d'Alger, de Boumerdès et de Tizi Ouzou. « Ces dossiers étaient très compliqués. Ils sont non seulement liés à des affaires relevant du droit commun mais surtout à des activités terroristes à l'étranger, puisque certains services de renseignements occidentaux les ont réclamés. Les magistrats ne sont pas les seuls à décider dans ces cas-là. Il y a dans les commissions des représentants des services de sécurité qui ont leur mot à dire. Malgré cela, 150 dossiers ont pu bénéficier des dispositions de la loi, alors que 350 ont été déférés devant les tribunaux pour des affaires de droit commun », a expliqué Me Azzi, comme pour répondre à certains de ses confrères qui ont accusé les magistrats de bloquer l'application de la charte pour la réconciliation nationale.