La température grimpe et le rush vers les plages dans la wilaya de Boumerdès prend une courbe ascendante depuis l'annonce des résultats du baccalauréat. À Zemmouri, en ce milieu de semaine, nous avons constaté que les estivants « commencent à affluer », pour reprendre l'expression d'un habitant. Cette région est la destination de prédilection de milliers d'estivants chaque année. C'est là que sont en fait basés les campings et autres établissements touristiques du département. C'est ici que les vacanciers des différentes entreprises passent leurs vacances et c'est ici que des familles des quatre coins d'Algérie et d'ailleurs ont l'habitude de venir à la recherche d'un moment de répit. Les touristes ont pour destination ce « petit paradis » où se joignent la forêt des pins dite Chouicha et le sable pour former des plages qui revendiquent une caractéristique zemmourie. L'un des établissements qui font la réputation de ce village est le complexe touristique Adim. Ici, nous avons rencontré des familles venues de différentes régions du pays et de l'étranger pour y « passer des moments de repos et de joie ». Abdelouahab, âgé d'une quarantaine d'années, employé d'une société algéro-américaine, est en vacances dans ce centre depuis le 11 juillet dernier. Lui et les autres membres de sa famille se disent « satisfaits des conditions de séjour. Le cadre est très agréable, le service est parfait et nous nous sentons ici en sécurité totale », a-t-il dit. Toufik est venu du Canada avec ses enfants et son épouse « passer des vacances au soleil ». Et à Zemmouri, l'eau et le soleil se joignent pour assurer des « vacances de rêve ». Sa petite fille Lydia, 7 ans, voudrait « rester le plus longtemps possible ». « Au Canada, il y a la neige et il fait froid, ici c'est le contraire, cela me plaît énormément ». Pour son premier séjour à Zemmouri Toufik n'est pas déçu. « Au contraire, je trouve ici ce que je n'ai pas trouvé ailleurs : un cadre familial et une ambiance saine ». « J'ai réservé à partir du Canada et je suis venu directement ici. J'ai prévu un séjour de deux semaines, mais je vais certainement le prolonger », dit-il encore. C'est que l'établissement a « tout fait pour convaincre les clients », dit son responsable. Adim Omar veille au grain et ne cesse de faire le tour de son complexe pour s'imprégner de tout ce qui s'y passe. « Nous avons 4 ha occupés en plus des 12 autres de forêt. Il y a dans le complexe 140 cabanons, un hôtel, 3 restaurants (tous climatisés), la piscine, la plage et des parkings gardés à l'intérieur et à l'extérieur tout près de la mer. Il faut donc veiller au grain pour que le client ait le service pour lequel il a dépensé son argent. Nous sommes de ceux qui croient que le client est roi. Il ne nous est donc pas permis de décevoir », ajoute notre interlocuteur. En face des familles se prélassent et profitent du plaisir que leur offre la piscine. « C'est une piscine d'un bassin de 1200 m2. Juste à côté, il y a une cafétéria et une pizzeria. Les vacanciers n'ont pas à se déplacer pour prendre un rafraîchissant s'ils en ont besoin », dit le patron. Afin de satisfaire tous les clients, le complexe s'est doté de trois restaurants dont un est spécialisé dans la cuisine algérienne, l'autre dans le poisson et le troisième propose des plats variés. « Nous avons en outre un service à la carte. Si un client veut prendre un plat qui n'est pas prévu au menu, on le lui prépare à la commande », dit-il. Ce complexe, qui a ouvert en 1999 et fortement endommagé suite au séisme de mai 2003, se développe et compte aller vers la classification. Un autre bloc hôtel y est en cours de construction. Il est composé de 2 salles de fêtes et de conférences d'une capacité de plus de 1000 places avec des suites. « Il sera achevé prochainement », commente le patron qui nous fait visiter l'établissement. Adim a investi ici plus de 180 milliards de centimes. Cela a créé près de 100 emplois dont plus de 70 emplois permanents. En l'espace de moins de 10 ans, l'établissement a pu convaincre des clients qui viennent de tous les coins d'Algérie et d'ailleurs. Des vacanciers venus de Tizi Ouzou disent apprécier « la propreté des plages et la sécurité qu'assurent les agents de l'établissement ». « Ici, nous avons la paix », ajoute. Nabil, un jeune agé de 15 ans, venu d'Espagne avec ses parents ne « regrette pas » lui non plus d'être venu à Zemmouri. C'est l'avis de Sid Ali, venu de France avec sa femme et ses enfants. « Je trouve l'endroit très agréable et très calme. Je suis ici depuis le début du mois et je vais rester jusqu'à la fin du mois prochain. C'est la 5e fois de suite que je passe mes vacances dans cet établissement. Il est clair que si je n'étais pas satisfait, je ne serai pas revenu. Mais je suis persuadé que je reviendrai encore à Zemmouri. Je suis allé dans d'autres pays par le passé, mais ce n'est pas pareil. Ici je me sens chez moi », nous a-t-il déclaré. Sid Ali déplore le « manque de publicité » car il est certain que « si nos concitoyens vivant à l'étranger sont informés de l'existence de pareils endroits, je suis sûr qu'ils seraient nombreux à venir ». Dans l'enceinte de l'établissement, nous avons rencontré des vacanciers venus du sud du pays. Il y ont installé une grande tente et y vivent pendant leur séjour. « Cela nous fait plaisir de les satisfaire en les autorisant à s'installer chez nous », dit le patron. Ainsi, ils allient la mer à leurs traditions et retrouvent à Zemmouri un cadre de vie typiquement saharien. L'établissement assure en outre une animation en continu et des sorties dans d'autres régions pour les touristes qui voudraient se promener.