L'officier et journaliste Anouar Malek déposé une poursuite contre le ministère suisse des affaires étrangères ainsi que contre les services d'analyse et de prévention du ministère de la défense « services de sécurité » en raison de divulgation d'information qui ont permis, selon lui, à l'ancien ministre Abou Djerra Soltani de s'enfuir après la délivrance d'un mandat d'arrêt contre lui alors qu'il se trouvait en territoire suisse. La justice suisse avait procédé au transfert du fichier d'une plainte contre le ministère des Affaires étrangères et les services de «renseignement», du canton de Fribourg", où un juge d'instruction a été désigné. Celui-ci a révélé dans une entrevue, qu'il soumettrait la ministre suisse des Affaires étrangères a un interrogatoire et qu'il convoquerait l'Ambassadeur suisse en Algérie. L'enquête, selon lui, s'étendra jusqu'à l'Ambassade d'Algérie en Suisse. Répondant au journal Liberté, le juge Michel Willaert a fait part de la possibilité de convoquer la ministre des affaires étrangères de son pays pour les besoins de l'enquête. « Théoriquement, oui, je n'écarte pas la possibilité que la ministre des affaires étrangères ait informé l'Ambassade algérienne qui, à son tour à prévenue Abou Djerra Soltani ». Dans ce sens, le juge, chargé du dossier de la plainte déposée par l'officier Anouar Malek contre le chef du Mouvement pour la société et la paix (HAMS), Abou Djerra Soltani, n'exclus pas la possibilité d'écouter la ministre des affaires étrangères suisse dans l'affaire de fuite des informations par le ministère. L'affaire du mandat d'arrêt contre le président du HAMS, Abou Djerra Soltani ressurgit encore une fois après les accusations d'Anouar Malek pour tortures. Ce dernier avait intenté une action en justice par l'intermédiaire d'une association des droits de l'homme. Le juge chargé de l'affaire depuis le 19 novembre dernier, a promis d'œuvrer pour l'établissement d'une longue liste de personnes, susceptibles, selon lui, d'avoir fourni des informations sur le mandat d'arrêt contre Soltani, lui permettant de quitter la capitale suisse, dans laquelle il était invité par la ligue musulmane suisse pour donner une conférence au mois du ramadan (octobre de l'année dernière). Selon le juge, Anouar Malek avait déposé plainte contre le ministère des affaires étrangères et les services de renseignement du ministère de la défense. L'enquête est en cours et le milieu responsable de la fuite des informations doit être très large. Il ne devrait pas concerné uniquement un employé du ministère mais peut être le bureau des juges à Fribourg.