Il va sans dire que du côté de la cité de Aïn Fouara, on est sur un nuage d'autant que le club est toujours en course pour le titre de champion. Pourtant, en début de saison, on ne s'attendait guère à un tel scénario, puisque personne ne donnait cher de la peau de cette équipe notamment après le départ en cascade de ses meilleurs cadres à l'image de Chaouchi, Yekhlef, Laïfaoui, Lemouchia, Metref, Hadj Aïssa, Feham Bouazza et Hemani. L'Aigle Noir se morfondait à la 14e place du classement au terme de la 4e journée, avant l'arrivée d'Alain Geiger à la barre technique. Ce dernier complètement métamorphosé cette équipe sétifienne composée essentiellement de jeunes éléments inconnus au bataillon (Tiouli, Gourmi, Farahi, Nadji, Djahnit) encadrés par les vieux briscards (Benchadi, Belkaïd, Diss et Benhamou).Malgré tous ces aléas, l'entraîneur suisse, connu pour être un fin tacticien, aura réussi à mener l'ESS à la plus haute marche du podium du championnat, et lui offrir un nouveau trophée en coupe d'Algérie. « Quand je suis arrivé, l'équipe occupait la 14e place. Aucun dirigeant ne m'a parlé de titre. L'objectif qui m'a été assigné était de construire une équipe d'avenir d'autant que l'effectif est composé de joueurs recrutés de divisions inférieures », a-t-il précisé et d'ajouter : « comme nous avons réalisé de belles choses jusque-là, nous avons décidé de jouer pleinement nos chances dans cette épreuve. Le fait de gagner la coupe va certainement stimuler les joueurs pour terminer la saison en force, car je craignais énormément pour eux s'ils n'avaient pas remporté cette finale ». Dès lors, à Sétif, on parle de l'effet Geiger qui avait déjà fait ses preuves lors de son passage à la JSK en menant le club en 2010 au dernier carré de la ligue des champions africaine.