Dans quelques années, les problèmes du ciment, en termes de coût et de production, ne seront plus qu'un mauvais souvenir. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, le P-DG de CETIM (Centre d'études et des services technologiques de l'industrie des matériaux de construction), Abdenour Adjtoutah. « A partir de 2020, l'Algérie n'aura plus besoin d'importer du ciment grâce au programme d'investissement d'une valeur de 300 milliards de DA du groupe public GICA qui représente 60% de la production nationale », précise-t-il. La production annuelle du groupe sera alors de 29 millions de tonnes de ciment contre 11,5 millions, actuellement », affirme M. Adjtoutah. A partir de 2020, l'Algérie produira 40 millions de tonnes de ciment/an pour répondre aux besoins nationaux estimés à 32 millions de tonnes/an. « A ce moment là, nous pourrons même envisager l'exportation, car le ciment algérien est connu pour sa qualité », confie-t-il. Le plan d'investissement consiste, notamment en l'extension des cimenteries pour doubler les capacités ou la création de nouvelles cimenteries, à Bechar, Adrar et Tamanrasset et Relizane, entre autres. F. B. Du ciment moins polluant Le groupe public GICA n'envisage pas seulement d'augmenter son volume de production, mais il œuvre aussi à améliorer la qualité de son produit. Rendre le ciment moins polluant en somme. Il faut savoir qu'une tonne de ciment produite est accompagnée par une tonne de CO2 rejetée dans l'atmosphère via des combustions. Pour réduire le CO2, il faut réduire les combustions. Pour y arriver, le groupe rajoute d'autres matières qui n'ont aucun impact sur l'environnement. « Conséquences : nous avons un ciment mois polluant et de meilleure qualité », assure le P-DG du Centre d'études et des services technologiques de l'industrie des matériaux de construction, Abdenour Adjtoutah. Pour ce qui est des rejets de poussières, ajoute-t-il, des installations technologiques de filtrage sont mises en place au niveau des toutes les cimenteries du groupe. « Le groupe se met aussi à l'exploitation des gisements via la restauration des carrières, le reboisement et la création des bassins de culture », conclut-il. F. B. 4000 logements bénéficieront d'une réhabilitation thermique Les 600 logements d'efficacité énergétique ne seront pas, finalement, réceptionnés au cours de cette année. A cause d'un retard enregistré dans la phase réalisation, ces logements ne seront livrés qu'à partir de 2013, a fait savoir hier, lors d'une rencontre sur le bâtiment vert dans le cadre de Batimatec, Yacine Maoudj, représentant du Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment (CERIB). « Ce programme est réalisé à 100% par une main d'œuvre algérienne qui tire son know how des 35 projets prototypes de logements d'efficacité énergétique livrés en 2009 et réalisés en partenariat avec l'Union Européenne », affirme-t-il. Des œuvres, précise-t-il, dont l'économie en énergie atteint les 54%. Pour revenir aux 600 logements répartis sur 11 wilayas, dont une cinquantaine au niveau d'Alger, ils engendrent, d'après le représentant du CERIB, un surcoût de 300 000 DA sur chaque logement dont 80% sont pris en charge par l'Agence de la promotion de l‘utilisation de l'énergie (l'APRUE). Cette Agence prendra également en charge une partie du financement des 3 000 autres logements d'efficacité énergétique en étude inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014 ainsi que la réhabilitation thermique de 4 000 logements déjà existants, toujours dans le cadre du même programme. « Il faut savoir que ces logements ne sont pas destinés à la vente mais à la location. Les logements neufs s'inscrivent tous dans la formule du LPL (Logement public locatif). Les logements qui vont être réhabilités n'entrent pas évidemment dans cette catégorie puisque ce sont des propriétés privées », explique-t-il. Pour cette catégorie, il suffit que les propriétaires introduisent une demande pour que leurs maisons bénéficient d'une réhabilitation thermique.