Une bâtisse en état de construction à Draria (banlieue sud-ouest d'Alger) a été, jeudi, le théâtre d'un crime crapuleux : quatre cadavres ont été découverts gisant dans une mare de sang. L'auteur de ce quadruple meurtre, A. Toufik, s'est enfui à Sétif et a tenté de se suicider en se jetant d'un pont situé à l'entrée de la dite ville. Il s'en est sorti avec des fractures. A l'hôpital, il a avoué qu'il venait d'assassiner ses collègues à Draria. « Nous étions sept personnes dans l'appartement », a-t-il déclaré aux gendarmes qui étaient venus l'interroger suite à son suicide. Perturbé, il a avoué son crime, sans toutefois, préciser le motif de son acte. Les gendarmes se sont déplacés au chantier, un projet de construction de 1.432 logements à la cité Essalem. Ce dernier a été confié à une société chinoise. Les enquêteurs ont découvert les cadavres dans des chambres différentes d'un appartement situé au 4e étage. Il s'agit de A. Samir, T. Rabie, T. Toufik, âgés de 20 ans et B. Bilel, âgé de 19 ans, originaires tous les quatre de la région de Kherrata dans la wilaya de Bejaia. Ils exerçaient comme maçons au niveau de ce chantier. Selon les premiers éléments de l'enquête, les victimes ont reçu plusieurs coups au niveau de la tête avec un objet contendant. On apprend que l'employeur A. Lamine originaire de Berouaghia (Médéa) a été auditionné par les enquêteurs. Des complices présumés sont activement recherchés afin de déterminer les vraies causes de ce crime collectif.