A cette heure-ci, ils étaient nombreux les bacheliers, principalement des filles, à investir la grande salle du Village universitaire où plus de 120 micros y ont été installés. Zine Abidine Boumlit, étudiant en post-graduation en géophysique est l'encadreur principal de cette opération qui va de l'accueil des bacheliers et leur assistance jusqu'à l'obtention de leur confirmation de filière et la formulation des recours. L'étudiant est assisté par une vingtaine de ses camarades, tous en post-graduation. Comme vacataires, cette équipe a été mobilisée pour accompagner les nouveaux bacheliers, notamment ceux qui ne maîtrisent pas la manipulation des ordinateurs. Au coup d'envoi, seulement trente PC étaient opérationnels. « C'est en fonction du flux des visiteurs que nous mettons en marche les micro ordinateurs », a expliqué l'encadreur chef. Du côté des bacheliers, l'ambiance est plutôt tendue. Les visages crispés, la majorité craignait qu'il y ait des surprises et que leur choix d'orientation ne soit pas satisfait. Nassima habite dans les environs de Bab Ezzouar. « J'ai la trouille. J'ai eu mon Bac avec une moyenne de 14,07. Mon 1er choix était porté sur la filière médecine. J'espère que mon rêve va être réalisé », dit-elle. Hélas ! Nassima n'a pu décrocher le visa d'entrée à la faculté de médecine, car la moyenne minimale pour y accéder est de 15,49/20. Elle a été orientée vers des études en biologie. Les yeux larmoyants, cette jeune fille de 17 ans a exprimé sa déception. Imen Z. n'a pas caché, elle aussi, sa contrariété. Elle voulait rejoindre l'ENS pour une formation d'enseignante d'histoire et géographique mais, à son grand dam, la moyenne qu'elle a obtenue (13,26) ne lui permet pas d'accéder à cette filière. Iman a donc été dirigée vers les sciences politiques. En plus, « elle n'ouvre pas droit à un recours puisque la filière dans laquelle elle a été orientée figure parmi ses dix choix », lui a expliqué un des encadreurs, précisant que le recours est accepté sauf si le bachelier est orienté dans une branche qui est en dehors de ses choix. C'est ce qui explique, d'ailleurs, le peu de recours, du moins dans la matinée d'hier. Reste que la majorité de ceux qui se sont déplacés à l'USTHB sont rentrés satisfaits. C'est le cas de Amine, titulaire d'un Bac lettres qui a été confirmé dans son premier choix, à savoir les sciences juridiques et administratives (droit) et de son amie, Sihem qui, elle, suivra des études en lettres arabes. Au niveau du Village universitaire, une seconde équipe d'encadreurs a été chargée d'accueillir les bacheliers titulaires du Bac spécifique et le Bac français. Selon M. Boumlit, ce n'est qu'hier que le coup d'envoi des préinscriptions a été donné. Une opération qui s'étalera jusqu'au 24 du mois. Cette catégorie de bacheliers, n'aura qu'à tenir son mal en patience puisque les affectations ne seront connues que le 26 juillet.