« L'Algérie présente de fortes potentialités d'investissement pour les opérateurs étrangers d'autant que tous les indicateurs macroéconomiques sont au vert » C'est par cette phrase que M. Jean Marie Pinel, président KPMG Algérie, a résumé la situation inhérente à l'environnement économique du pays. Il dira que l'Algérie constitue « l'eldorado » pour les investisseurs étrangers. « D'un côté, les secteurs d'activité sont en plein d'enveloppement et, d'un autre, la population va en augmentation rapide », a-t-il noté. Intervenant lors du sommet dédié à l'investissement étranger en Algérie organisé par Euro Convention Conférence, en collaboration avec la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci), le président de ce bureau d'études d'audit et d'expertise comptable a, chiffres à l'appui, souligné que plusieurs secteurs d'activité, principalement l'agroalimentaire et les transports, présentent de fortes potentialités d'investissement. M. Pinel fera remarquer à l'assistance, principalement constituée d'opérateurs russes, que l'économie algérienne « est une économie de demande et non pas d'offre. Autrement dit, le marché est ouvert à toutes initiatives d'investissement surtout que tous les secteurs sont pénétrables », a-t-il dit tout en brossant une image reluisante sur le climat des affaires en Algérie. Il précise toutefois que le taux d'investissement en Pib ainsi que celui relatif à l'épargne sont « considérables », atteignant respectivement 39,2% et 47,1%. Dans le même sens, le chef de la délégation de l'Union européenne à Alger, Marek Skolil, a estimé que les projets inscrits au programme quinquennal sont « de bon augure ». Les projets structurels, ceux enregistrés dans les secteurs des travaux publics, des télécommunications, des énergies renouvelables, pour ne citer que ceux-là, ouvrent, pour reprendre ses propos, des opportunités d'investissement. Aussi, il soutient que « les investissements directs étrangers (IDE) n'ont pas été à la hauteur des attentes de l'Algérie, malgré les facilitations mises en place depuis 2009 ». Le cadre juridique régissant l'investissement en Algérie est également attractif, d'après Samir Sayah, associé au bureau français CMS spécialisé dans les affaires juridiques qui juge également le cadre juridique « stable ». « L'investisseur étranger doit comprendre qu'en Algérie le partenariat local est un élément incontournable et un passage obligé », explique-t-il. Il poursuit en disant que la règle 51/49 n'est pas spécifique à l'Algérie. M. Sayah a avancé que le cadre d'investissement adopté par l'Algérie est « un cadre protecteur notamment pour les investisseurs étrangers ». L'Algérie œuvre à réaliser « des partenariats renouvelés », a plaidé pour sa part Ameziane Medjkouh, premier vice-président de la Caci.