Le nouveau manager d'IBM a déclaré, hier, dans une rencontre avec la presse, que son groupe est disposé à apporter à l'Algérie « des solutions dans plusieurs domaines, comme l'eau, les banques, l'énergie ». Il ne se contente pas de « vendre des calculateurs ». La multinationale américaine, qui était déjà en Algérie en 1933 en fournissant notamment à l'ex-EGA (Sonelgaz aujourd'hui) divers systèmes de calculs et de facturation, a repris ses activités en 2007. Elle a nommé, en mars dernier, M. Hamid Djaballah, son directeur commercial. Il est désormais son Country general manager pour toute la région, y compris l'Afrique de l'Ouest. La firme, qui s'est repositionnée sur le software (plus de 90% contre 20% environ il y a quelque temps), a plusieurs projets en Algérie. D'abord avec l'université où elle estime qu'elle peut rééditer l'expérience de lancement de centres de recherche à l'instar de ce qu'elle a fait pour l'Egypte ou l'Arabie Saoudite. Cela se fait en concertation entre les deux équipes, locale et d'IBM, « sur des programmes et des thèmes établis d'avance par ces pays et qui les intéressent et où ils désirent acquérir de l'expérience », a précisé M. Djaballah. A titre d'exemple, la coopération d'IBM avec l'université du Caire a permis de « donner de bons résultats », selon lui, plus particulièrement dans les domaines « de la dessalinisation, du traitement de l'eau, photovoltaïque... ». Ainsi, en « trois ans et demi, les chercheurs de cette université ont pu déposer 39 brevets », affirme-t-il. Pour M. Hamid Djaballah, « il y a un souhait partagé d'adopter ce type de stratégie » en Algérie et d'apporter donc « des solutions novatrices ». Le patron d'IBM ne cache pas, à ce titre, que sa firme « suit avec attention tous les projets », estimant que le domaine bancaire est en quelque sorte le domaine privilégié d'IBM avec « plus de 90% des solutions en usage » dans ce métier. Avec l'université algérienne, IBM étudie déjà un programme de partenariat, intitulé IBM Academic Initiative. Il a été conclu avec l'Agence nationale pour le développement et la recherche universitaire et concerne aussi les chercheurs des universités de Tlemcen, d'Oran, de Chlef, etc. IBM veut, enfin, selon son nouveau manager, « créer des centres de compétences innovants avec l'université algérienne » et pour laquelle, le groupe a laissé en libre exploitation tous ses logiciels. IBM dispose, aujourd'hui, de 25 partenaires certifiés en Algérie.