Ce constat est la résultante de certains indicateurs sur lesquels s'appuient les responsables de ce corps constitué, pour évaluer la tendance de ce fléau par rapport aux années précédentes. Pour le lieutenant-colonel Bella, commandant le groupement de la gendarmerie nationale à Tipasa, le bilan de 2012 fait ressortir que les plaintes déposées par les citoyens en ce sens ont baissé et, à l'opposé, le nombre d'affaires criminelles résolues est en nette hausse. « Dans le cadre de la lutte contre la criminalité ordinaire, on a enregistré tout au long de l'année dernière, 141 délits et 1493 crimes. Nos investigations et opérations de recherches se sont soldées par l'arrestation de 1082 suspects, dont 513 ont été mis sous mandat de dépôt alors que le reste a bénéficié d'une citation directe. Ces statistiques confirment que le nombre d'affaires résolues est supérieur à celui enregistré en 2011 », révèle le commandant du groupement. Et d'ajouter : « En revanche, la tendance actuelle concernant les crimes commis à Tipasa est en diminution constante. Pour preuve, on a enregistré par le passé deux à trois plaintes par jour, notamment dans la partie est de la wilaya où la criminalité ordinaire est la plus répandue. Présentement, ce nombre s'est substantiellement réduit ». Les raisons de cette amélioration est la conséquence d'un recadrage des efforts déployés par les gendarmes dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Ainsi, le commandant du groupement de Tipasa a indiqué que suite à une étude poussée de la carte de la criminalité de la wilaya, il a été procédé à la mise en œuvre de certaines mesures opérationnelles sous-tendant une large couverture du secteur relevant territorialement de la compétence de la gendarmerie avec une présence accrue sur le terrain de nuit comme de jour, tout en favorisant les actions préventives et les opérations d'éradications des nids de la délinquance. « D'une manière synoptique, notre stratégie a comme base, l'optimisation de nos efforts sur le terrain en se focalisant davantage sur les lieux répertoriés sur la carte comme étant des points noirs de la criminalité », explique-t-il. À titre d'exemple, il cite le cas de la plage Colonel Abbès de Douaouda, laquelle, dans un passé récent, fut le repaire de prédilection des bandits qui n'hésitaient pas à agresser leurs victimes avec des armes blanches pour les délester des objets de valeur. « La plage Colonel Abbès et ses alentours sont désormais une zone sécurisée suite à la mise en place d'un nouveau plan qui consiste en une présence massive de nos éléments, particulièrement durant les heures où les crimes sont commis », souligne-t-il. L'autre combat mené par les gendarmes à Tipasa est celui qui a trait à l'éradication des lieux exploités par certains criminels en les transformant en des endroits où l'on s'adonne à la prostitution. C'est le cas de certaines zones de la côte de Aïn Tagouraït où des voyous ont érigé de petites niches qu'ils louent de 1000 à 2000 DA. « Depuis mon arrivée en septembre dernier, j'ai donné des instructions fermes pour éradiquer les lieux de débauche. Ces efforts ont donné leur fruit, notamment à Aïn Tagouraït et à Douaouda », confirme-t-il. Pour en revenir au bilan de la gendarmerie de l'année précédente, il a été enregistré 1643 crimes et délits, dont 450 ont été commis sur des personnes et 879 sur des biens.
