Le pôle de la sécurité et de la prévention routière, aménagé dans le cadre de la tenue de la 16e édition du salon international de l'automobile, a été inauguré, hier, par le SG du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, Belkacem Aït Saâdi. « La prévention routière est l'un des soucis du ministère afin de réduire le nombre d'accidents et de ce fait des handicapés. Aussi, notre objectif est d'aider tous ceux qui activent au profit du citoyen », selon M. Aït Saâdi, lors de sa visite des différents stands des acteurs de la prévention routière (Sûreté nationale, Gendarmerie nationale, Enacta, Protection Civile et mouvement associatif). Le pôle prévention et sécurité routière associera, durant la tenue de ce salon, plusieurs intervenants de tous horizons à des débats en ateliers. Un karting et des spectacles de divertissement et de sensibilisation pour les enfants sont parmi les activités programmées en cette occasion. Les acteurs concernés et impliqués dans la sécurité et la prévention routière ne cessent de redoubler d'efforts afin de faire baisser le nombre d'accidents de la route. A ce titre, la Police nationale a acquis des équipements sophistiqués pour mieux contrer les récalcitrants et ceux qui font fi du code de la route. Car, comme le soulignera le lieutenant de police Mohamed Sadeki, chargé de bureau de la circulation routière au sein de la Direction de la sécurité publique à la DGSN, « en dépit du durcissement des textes de loi, du retrait de permis, le conducteur n'a pas la culture de la conduite et reste toujours nerveux au volant. Lors des campagnes de sensibilisation, il est à l'écoute mais au moment de l'application, le naturel prend le dessus », a-t-il déploré. Toutefois, M. Sadeki, par le langage des chiffres, affirme que les campagnes de sensibilisation et les mesures de contrôle ont porté leurs fruits. En effet, entre 2011 et 2012, il a été enregistré une diminution de 7,02% du nombre d'accidents, 5,40% du nombre de blessés et 7,43% de décès. Si le facteur humain reste en tête des causes des accidents avec 95,46 %, l'état du véhicule est également impliqué. Pour cela, l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta) reste la riposte. Son inspecteur, Boubekeur Zellagui, dira que « 293 agences publiques et privées sont opérationnelles. Ceci a permis de réaliser un volume physique de contrôle de 18 530 342 véhicules en visite périodique 517 465 véhicules en contre-visite. Ces contrôles ont permis d'immobiliser 213 653 véhicules et ce pour la période de février 2003 à décembre 2012 ». La baisse du nombre d'accidents et par conséquent de décès est l'objectif de la décennie de l'OMS (2011-2020) qui tend à faire diminuer de 50% le nombre de décès dans le monde avoisinant les 3.000 par jour. Dans ce sens, Mme Larbi, représentante du Centre national de prévention et de sécurité routière, souhaite « l'implication de l'ensemble des intervenants dans le secteur de l'automobile (concessionnaires, entreprises, assurances), car sans l'apport financier de l'Etat, la sensibilisation ne peut se faire ». A ce titre, elle appelle à la création d'un Fonds de la sécurité routière.