Sept personnes, arrêtées mardi dernier suite aux événements qu'a connus Ghardaïa à l'ouverture de la 46e édition de la fête du tapis, ont été placées sous mandat dépôt et dix autres ont bénéficié d'une citation directe, a appris l'APS, hier, de source judiciaire. Ces personnes, qui devront répondre le jour du procès des chefs d'inculpation, notamment d'« actes de vandalisme, de destruction de biens publics et privés, de troubles sur la voie publique, d'incendie et dégradation de véhicules, et de coups et blessures sur corps constitué », ont été arrêtées en flagrant délit avant d'être auditionnées par le magistrat instructeur près le tribunal de Ghardaïa chargé de l'affaire, précise la même source. L'arrestation des 17 auteurs présumés d'actes de vandalisme est survenue suite aux événements qu'a connus Ghardaïa, quelques heures avant le coup d'envoi de la fête du tapis, lorsque des dizaines de personnes ont investi la tribune officielle pour empêcher le déroulement de cette manifestation prétextant « un gaspillage des deniers publics ». Des échauffourées ont éclaté entre les protestataires et les forces de l'ordre au cours desquelles plusieurs édifices publics ont été saccagés, des véhicules incendiés, l'immobilier urbain et les distributeurs de billets de banque endommagés, avant que les brigades antiémeutes n'interviennent utilisant des gaz lacrymogènes pour rétablir l'ordre. Ces échauffourées ont fait plusieurs blessés. Les sept personnes écrouées, dont le responsable local de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), accusé d'en être l'instigateur, ont entamé une grève de la faim « illimitée », selon des membres de LADDH de Ghardaïa.