Un nouveau projet de jumelage institutionnel destiné au secteur de la prospective et des statistiques est en cours de réalisation dans le cadre de la deuxième phase du Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A), a annoncé, jeudi, un responsable de ce programme. Ce projet de coopération, dont la validation est prévue incessamment, est destiné au Secrétariat d'Etat chargé de la Prospective et des Statistiques (SEPS), a indiqué le directeur national du P3A, Abdelaziz Guend, lors d'une rencontre avec des représentants de la presse nationale. Il s'agit de la deuxième phase d'une action menée par le P3A au profit du SEPS, a précisé M. Guend. La première phase consistait à effectuer un audit sur le processus d'élaboration d'une note de conjoncture propre au Secrétariat et évaluer cette note au regard des standards requis en la matière. La deuxième phase vise, quant à elle, à concrétiser le jumelage avec une institution européenne qui accompagnera le SEPS dans la mise en place d'un observatoire dédié à l'étude et la compréhension des phénomènes conjoncturels et à la production de la note de conjoncture, selon M. Guend. La finalité de cette action est « d'aboutir à la publication par le SEPS d'une note de conjoncture répondant aux critères admis en termes de régularité et de fiabilité des informations et d'analyses », a souligné le directeur national du P3A. A cet effet, quatre grands axes d'intervention sont identifiés dans le cadre du projet, à savoir l'amélioration des données recueillies pour les analyses conjoncturelles, le renforcement des outils d'analyse conjoncturelle, l'amélioration des capacités d'analyses macroéconomiques et conjoncturelles et, enfin, le renforcement des productions de publications du Secrétariat autour de la note de conjoncture. Selon le même responsable, cette action s'inscrit dans le cadre de « la mise en œuvre de la politique générale du gouvernement qui attribue au SEPS l'organisation et le renforcement du système statistique national en plus de la production d'une note de conjoncture destinée à devenir un outil de prise de décision au niveau économique ». Le coût de cette opération, prise en charge par la partie européenne, sera déterminé une fois « la fiche du projet » validée par le SEPS, a expliqué à l'APS, Mme Dahbia Rekiz, un des experts chargés de la mise en œuvre du projet. Par ailleurs, une quinzaine de nouveaux projets de jumelage institutionnel touchant, entre autres, l'agriculture, la justice et l'éducation sont en cours d'identification dans le cadre de la deuxième phase du P3A et seront prochainement annoncés, selon un cadre de l'unité de gestion de ce programme algéro-européen. La deuxième phase du P3A a été lancée en mars 2012 pour une durée de 6 ans. Une convention de financement de 30 millions d'euros dont 29 millions provenant de l'UE et un million d'euros au titre de la participation algérienne, a été signée entre les deux parties afin de prendre le relais dans le financement des activités du programme. Depuis le début de cette deuxième phase, deux jumelages au profit des secteurs de l'agriculture et de la pêche sont en cours de réalisation, alors que deux autres projets destinés aux secteurs de la Justice et des Transports sont en phase de signature des contrats.