Les 3 400 travailleurs des cinq filiales du groupe Sider (SGS, Hydrosid, Refractal, Hores, Codisid) ne décolèrent pas.Ils ont entamé, hier, un mouvement de protestation ouvert, en tenant un rassemblement à l'intérieur de la direction générale de Sider, située à Chaïba, à proximité du complexe d'El Hadjar. « Nous avons entamé notre action de protestation ouverte hier matin avec la tenue d'un rassemblement qui a vu la participation de 1 200 travailleurs », nous a affirmé Mohamed Deradji, coordinateur du syndicat du groupe Sider. Ce débrayage a pour origine la décision unilatérale prise par la direction de l'entreprise qui prévoit « la liquidation d'une partie du groupe et la privatisation de l'autre partie avec compression des effectifs », précise le syndicaliste. « Nous rejetons catégoriquement cette décision et nous comptons défendre notre entreprise et notre gagne-pain jusqu'au bout », affirme M. Deradji. Durant ce rassemblement, les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles étaient inscits : « Non à la vente du complexe et ses filiales », « Nous voulons un investissement et non la destruction de notre entreprise », « nous demandons la dignité et non pas l'humiliation ». Selon M. Deradji, le syndicat a formulé plusieurs propositions à la direction en exigeant « le maintien du caractère public du groupe, et l'application d'un plan d'investissement pour assurer la continuité du groupe et de ses filiales ».Les travailleurs protestataires, qui ne comptent pas en rester là, menacent de fermer le complexe d'El Hadjar si leurs revendications ne sont pas satisfaites.