La nouvelle promotion, une première depuis la création de ce corps d'élite, a prêté serment, hier au niveau de la Cour de Boumerdès. Le directeur de l'Ecole supérieure de la GN des Issers, le colonel Berkani, a expliqué, dans une déclaration à la presse, qu'il s'agit de la première promotion d'agents de la police judiciaire de sexe féminin. « Cette promotion s'inscrit dans le cadre de la politique de formation initiée par le ministère de la Défense nationale, visant la modernisation et le professionnalisme de l'institution militaire ». Ces femmes gendarmes seront déployées au niveau des groupements territoriaux de la GN. « Elles seront chargées des enquêtes liées à la délinquance juvénile, la criminalité féminine et la violence contre les femmes et les mineurs, mais aussi, à la protection du patrimoine », expliqué l'officier supérieur. Va-t-on voir prochainement des femmes en tenue de combat dans les barrages et les points de contrôle de la GN ? Le responsable explique que « ces agents de la police judiciaire sortiront en mission dans des cas bien précis, dans le cadre d'enquêtes policières ou de fouille corporelle des suspects de sexe féminin. La présence de l'élément féminin s'inscrit également dans le cadre du respect des droits de l'Homme », a soutenu le colonel Berkani. De son côté, le responsable de communication de la GN, le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud, a fait savoir que cette promotion sera suivie par la formation de plus de 100 APJ de sexe féminin. Ces promues ont été formées au niveau de l'Ecole supérieure de la GN des Issers. Elles ont suivi une formation judicaire et militaire spécifiques durant deux années, suite à un concours. Les candidates doivent être titulaires du Bac. Il est à signaler que l'institution que dirige le général-major, Ahmed Bousteila, s'est ouverte à l'élément féminin en 2004, pour recruter et former des officiers, déployés actuellement dans les sections de recherches et de l'administration. Leur nombre dépasse, aujourd'hui, les 500, tous grades confondus, y compris des officiers supérieurs, dont une a été promue au grade de lieutenant-colonelle. Plusieurs réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogue, l'enlèvement de mineurs et dans l'avortement clandestin, ont été démantelés, l'année dernière, grâce à leur infiltration par des officiers femmes de la GN. Une première promotion d'officiers femmes de la GN est en formation au niveau de l'Académie interarmes de Cherchell. Recrutement de 8.000 gendarmes chaque année Concernant le volet recrutement, le commandement de la GN a ouvert de nouvelles spécialités. La nouveauté, cette année, selon le lieutenant-colonel Kerroud, concerne les ingénieurs d'Etat. La capacité des places pédagogiques est estimée à 8.000 annuellement au niveau des 12 écoles de la GN, dont deux centres d'instruction au sud du pays, qui forment une moyenne de 4.000 gendarmes par an. Le responsable a également expliqué que l'institution a ouvert de nouvelles spécialités cette année, en l'occurrence le contrôle de qualité et la sociologie criminelle.