Le ministre la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a dressé, hier au camp de jeunes de Zeralda, lors d'une journée d'études consacrée aux Odej (Offices des établissements de jeunes), sous le thème « Odej, état des lieux et perspectives », un constat sans complaisance sur le bilan de ces structures et ce, six ans après leur création. En présence de Belkacem Mellah, secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, et des responsables des Odej, de maisons de jeunes, d'auberges de jeunes ainsi que des représentants d'autres secteurs faisant partie de la commission interministérielle, le ministre a fait savoir qu'« il est temps de nous pencher sur le fonctionnement, les activités et la gestion des ressources humaines des Odej en vue de renforcer les points positifs, combler les lacunes et définir de nouvelles perspectives à même de renforcer la prise en charge des besoins des jeunes ». Parmi les contraintes énumérées par M. Tahmi, on peut citer le déficit en encadrement dont souffre le réseau national des Odej. Selon lui, actuellement, on compte en moyenne deux cadres par établissement, alors que la norme exige entre 3 et 5 cadres pédagogiques. « On a recensé un déficit de 15.000 cadres. L'année prochaine, on compte en recruter 5.000, et 10.000 entre 2015 et 2017 », annonce le ministre. Toutefois, souligne-t-il, « il ne faut pas rester les bras croisés. Il vous est demandé de redéployer les cadres pédagogiques sur le terrain et de renforcer vos relations avec le mouvement associatif local dans le but d'assurer une bonne marche des Odej, afin de répondre aux attentes des jeunes ». L'autre lacune soulevée par le membre du gouvernement a trait à la consommation des budgets alloués à ces établissements. « Il a été relevé que, parfois, la nomenclature budgétaire n'est pas maîtrisée. Le taux de consommation moyenne nationale ne dépasse pas les 50%. Seuls les chapitres réservés aux salaires sont épuisés, alors que le budget de fonctionnement n'est consommé que partiellement », remarque-t-il. Pour mieux maîtriser le volet budgétaire, le ministère va initier des cycles de formation dans ce sens, au profit des cadres nécessitant une mise à niveau. Toujours en ce qui concerne le volet fonctionnement, le ministre a révélé que les textes d'application du décret exécutif 07/01 portant création et fonctionnement des Odej sont en voie d'achèvement. A ce titre, il invite les présents à formuler des propositions en vue de les enrichir. Néanmoins, M. Tahmi déplore le fait que « le taux de fréquentation de nos établissements reste réduit au regard des efforts déployés par l'Etat en matière de réalisation d'infrastructures de jeunesse ». Pour étayer ses propos, il cite la réalisation de 1.509 structures de jeunes lors des dix dernières années. Selon lui, ces établissements doivent devenir de véritables espaces de socialisation des jeunes. « Le mode opératoire lié à la conduite de nos activités nous impose une forte implication du mouvement associatif et des partenaires sociaux, en particulier les APC, les écoles, les comités de quartier et les associations de parents d'élèves », précise-t-il