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« Alger et Addis-Abeba optent pour un partenariat stratégique » Conférence de presse conjointe des ministres algérien et éthiopien des Affaires étrangères
Réanimation de la commission mixte créée en 2004, création d'un conseil d'Hommes d'affaires avant la fin de l'année, construction d'une ambassade de l'Ethiopie à Alger, ouverture dès que possible d'une ligne aérienne directe Alger-Addis-Abeba, telles sont les premières décisions arrêtées par Mourad Medelci et Tedros Adhanom Ghebreyesus, son homologue éthiopien, pour « booster » les déjà « fortes relations historiques » entre les deux pays, hissées, depuis hier, au rang de « partenariat stratégique » et ce « dans tous les domaines ». Les deux ministres, qui ont animé un point de presse, s'engagent à « veiller » sur ce partenariat et à créer un cadre juridique pour l'accompagner et au besoin des mécanismes appropriés pour le promouvoir. La lutte contre le terrorisme, les crises malienne et somalienne, qui ont besoin d'un accompagnement de leurs pays voisins notamment, la situation au Proche-Orient et en Syrie n'ont pas été omises. Mais la plupart des questions des journalistes ont tourné autour des eaux du Nil, de la présence à Alger de Mohamed Kamel Amr, le ministre égyptien des Affaires étrangères en même temps que son collègue éthiopien. « Pure coïncidence », affirme Medelci. « L'Ethiopien était là hier pour la réunion du Conseil de sécurité et de paix et aujourd'hui pour sa visite officielle. L'Egyptien était là aussi pour participer à la réunion du Conseil de sécurité et de paix et prendre part aux travaux du comité de suivi algéro-égyptien préparatoire à la 7e session de la grande commission mixte », explique le ministre. Et d'ajouter : « Nous n'avons pas été mandatés pour une quelconque médiation. Ni par l'Egypte ni par l'Ethiopie. Ceci dit, nous avons évoqué cette question des eaux du Nil ». Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui annonce qu'il se rendra sous peu au Caire, ne croit pas en la nécessité d'une quelconque médiation. « Il n'y a pas de raison pour ne pas parvenir à un accord qui puisse servir les intérêts des deux pays et à une solution gagnant-gagnant », dit-il, n'excluant pas, en cas de désaccord persistant, de recourir à un arbitrage international et à une médiation dans laquelle l'Algérie pourrait avoir un « rôle ». « Des discussions sur l'impact du projet sont en cours actuellement entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan à la fois au niveau technique et au niveau politique. Au besoin, nous apporterons des rectificatifs », dit-il insistant sur l'utilité de ce barrage décrié par tout le monde, notamment au monde rural des trois pays qui souffre de pauvreté. Il a, en outre, mis en exergue le rôle de leadership de l'Algérie dans la promotion de la paix et du développement durable en Afrique.