La Compagnie des infrastructures de télécommunication d'Algérie (CITA), chargée de l'installation et de l'exploitation des infrastructures à fibre optique, a vu le jour, hier à Alger. Ses actionnaires sont Algérie Télécom (AT) (55%), Sonatrach (20%), Sonelgaz (20%) et la Société nationale de transport ferroviaire (5%). Son capital social est de 500 millions DA. La CITA devra exécuter la stratégie du haut et très haut débit grâce à un programme pour généraliser la fibre optique dont le montant total des investissements est de 254,5 milliards (mds) DA, dont 115 mds DA sous forme de prêts et d'apports de l'Etat (Trésor public) de 139,5 mds DA. Selon la présentation faite par M'hamed Dabouz, cadre au ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la communication (TIC), 11 000 localités de plus de 1 000 habitants ont été identifiées pour bénéficier de la fibre optique. D'autres infrastructures publiques, tels que les établissements scolaires, les hôpitaux et centres de santé, les universités et les zones industrielles y seront connectées. A l'horizon 2015, 85% des ménages auront 2 mégabits/seconde (Mbits) et en 2020, ce débit passera entre 50 et 100 Mbits pour 85% et au moins à 8 Mbits pour les 15% restants. A moyen terme, le débit devra atteindre 20 Mbits. Le marché des TIC représente 4% du Pib en Algérie alors que la moyenne mondiale est de 7%, selon M. Dabouz.L'installation par câble ADSS coûte 3 fois moins que des canalisations « Economiquement, avec une augmentation de 10% du taux de pénétration, on peut croître de 1,4% le Pib », a signalé M. Dabouz. En utilisant les réseaux de Sonelgaz, avec des câbles ADSS pour 144 fibres optiques, l'installation coûte 3 fois moins que de creuser une canalisation, a-t-il souligné.Pour sa part, le ministre de la poste et des tic, Moussa Benhamadi, a indiqué que cette société permettra de « sortir de l'isolement des localités » et « progressivement la fibre optique sera généralisée à travers le territoire national ». Cet opérateur alternatif apportera, selon lui, un complément d'infrastructures pour accélérer la cadence pour un réseau à moyenne tension. Le secteur des Energie et des Mines avec Sonatrach et Sonelgaz disposera de 34 000 km à l'horizon 2017. Actuellement, Sonelgaz possède 11 000 km de fibre optique déjà installée sur le réseau haute tension et plus de 100 000 km en moyenne tension comme potentiel sur lequel la fibre optique peut être installée. Quant à la SNTF, son réseau s'étend sur plus de 700 km et prévoit son extension à 4 500 km d'ici à 2015 et des perspectives de 11 000 km en 2025.