La formation ententiste a pris une sérieuse option pour le passage en demi-finales de la coupe de la CAF après s'être largement imposée hier matin (?!!) devant les Angolais du Santos FC par un score sans appel de 6 à zéro. Unique dans les annales, le coup d'envoi de cette rencontre, initialement prévu à 22h, a été finalement donné à 00h35 soit à la première heure du 29 octobre 2009. A l'origine, l'arrivée tardive de l'avion devant acheminer l'équipe angolaise directement de Luanda qui n'a atterri sur le tarmac de l'aéroport de Sétif qu'aux environs de 23h20. Mais curieusement et au lieu de signifier le forfait une fois le délai réglementaire d'attente de 30 minutes dépassé comme l'indiquent pourtant les règlements généraux de la CAF, le commissaire du match, le Tunisien Bennaceur avait pris la décision de faire jouer cette partie. Ce qui a soulevé l'indignation du coach Belhout. « On a joué dans des conditions difficiles. Je pense qu'en début de rencontre, mes joueurs ont été quelque peu déconcentrés puisqu'on s'était mis dans la tête que le match n'allait pas se jouer. Pour preuve, le groupe avait déjà pris sa douche avant d'apprendre que la rencontre allait finalement avoir lieu », a-t-il reconnu. Même l'entraîneur du Santos FC, Mario Catado n'arrivait lui aussi à comprendre une telle décision.« Je n'ai rien compris à la décision du commissaire du match de faire jouer cette rencontre à une heure aussi tardive alors qu'on venait à peine d'atterrir après avoir passé plus de sept heures dans l'avion. Ce n'est pas de notre ressort si l'avion qu'on avait affrété n'a pas décollé de l'aéroport de Luanda qu'après plusieurs heures d'attente et d'angoisse. On était donc complètement hors du coup du moment que nous avons rejoint directement le stade sans avoir même eu le temps ni de manger, de s'entraîner ou encore de récupérer de cet harassant voyage. C'est en tout cas, un match pas ordinaire qui fera certainement date dans les annales du football africain. Je pense que le commissaire du match assumera à lui seul la responsabilité. Pour ce qui est du match, je n'ai aucun commentaire à faire. Je suis désolé », a-t-il expliqué en fin de partie. Pour revenir à la rencontre en elle-même, disons que les joueurs de Santos n'auront tenu que 33 minutes avant de céder devant les assauts répétés des camarades de Seguer qui vont rejoindre les vestiaires avec deux buts d'avance (Fahem Bouazza sp 33, Metref 45'). Ressentant sans doute les effets de la fatigue, les hommes de Catado allaient carrément s'effondrer en seconde période où ils encaissèrent quatre autres réalisations (Seguer 65', Ziaya 67' et 71' et Bencherif 90'). « Je pense que les gars ont fait un bon match dans l'ensemble. Ils ont produit un beau spectacle avec a la clé six buts. Chose qui n'arrive pas tous les jours d'autant plus que nous avons eu en face de nous une équipe angolaise pas du tout facile à manier. Je dirais que le plus important, ce sont les trois points de la victoire. Cela va permettre d'abord aux joueurs de se libérer quelque peu de la mauvaise passe et également d'entrevoir la suite de notre parcours africain dans les meilleures conditions. Je suis en tout cas très content de cette victoire », dira Belhout. Cela dit, l'ESS est plus que jamais bien partie pour figurer dans le dernier carré de la compétition puisque lors des deux dernières rencontres du groupe, un nul suffirait au bonheur des gars des hauts plateaux.