Le Conseil ministériel maghrébin de la formation, l'emploi et les affaires sociales a salué, jeudi dernier à Tunis, l'exposé présenté par la délégation algérienne sur la création d'un Institut supérieur de sécurité sociale en veillant à la double dimension « maghrébine et africaine ». Les participants ont accueilli favorablement le projet algérien qui consacrera 25% de ses places pédagogiques aux étudiants maghrébins pour l'année 2014/2015, lit-on dans le procès-verbal qui a sanctionné les travaux du Conseil ministériel maghrébin lors de sa 10e session et dont une copie a été remise à l'APS. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, avait affirmé, lors des travaux, que cet institut est considéré comme un pôle scientifique qui contribuera au développement des compétences et connaissances des cadres. Le document a porté, en outre, sur les questions liées à la formation, appelant les pays maghrébins à « approfondir » leurs politiques en matière de formation professionnelle dans le but de répondre aux besoins économiques et faciliter l'insertion des jeunes dans le marché du travail. Concernant les moyens de lutte contre l'analphabétisme, le Conseil ministériel a recommandé la création d'un portail électronique d'alphabétisation et d'un réseau maghrébin des associations bénévoles activant dans ce domaine. L'accent a été mis également sur l'importance de conclure des accords de coopération entre les différentes structures maghrébines activant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et la création d'un comité technique commun pour le développement des programmes d'éradication de la pauvreté ainsi que le renforcement des programmes d'aide bénévole. D'autre part, les participants ont préconisé le développement de l'action des associations civiles et la mise en place de mécanismes de coordination entre les associations maghrébines dans le domaine social ainsi que l'élaboration de politiques publiques pour encourager le bénévolat. Concernant la couverture sociale, les ministres maghrébins ont réitéré leur appel pour la refonte de la Charte maghrébine sur l'action sociale en vue de lui conférer un caractère de projet de développement global qui prenne en compte la dimension préventive dans le traitement des dérives et la formation de spécialistes sociaux dans les centres spécialisés. Concernant les questions liées à la promotion de la famille, de la femme et de l'enfance, le Conseil ministériel souligne la nécessité de créer des mécanismes de soutien des initiatives économiques en direction de la femme et l'uniformisation des législations sociales au profit de la famille, de la femme, de l'enfance et des personnes âgées.