La contribution des Chambres de commerce et d'industrie demeure en deçà des objectifs escomptés. C'est le constat établi, hier, par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, à l'ouverture du séminaire sur la contribution des CCI au renforcement du développement des régions et des entreprises. Initiée par la Chambre de commerce algéro-allemande et le programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'UE, à travers l'instrument Taiex, cette rencontre de deux jours se veut une opportunité pour mettre en exergue le rôle important que les CCI ont à jouer au niveau local. En effet, elles sont appelées à s'engager dans le processus de développement économique et social à travers une meilleure prise en charge des préoccupations de leurs entreprises et à anticiper les besoins pour apporter les réponses nécessaires à l'accomplissement de l'acte entrepreneurial, et ce, à la faveur de la mise en place des mécanismes nécessaires pour la création d'emplois et de richesse dans leur région. En Algérie, la réalité est toute autre. Une situation due, selon le ministre du Commerce, à plusieurs facteurs liés principalement au problème de financement qui s'est longtemps posé mais qui a été réglé récemment, mais aussi à celui de la ressource humaine, qui demeure un handicap pour le développement de certaines chambres de commerce et d'industrie. « Dans tous les pays du monde, les industriels, créateurs de richesse, dirigent les CCI. En Algérie, il y a un déséquilibre entre les commerçants et les industriels », a regretté M. Benbada. Il a, à l'occasion, appelé tous les acteurs intervenant dans le domaine à revoir le statut de ces chambres. « La modernisation et l'enrichissement du cadre juridique et organisationnel des CCI à travers la modification du nombre de sièges dédiés aux catégories professionnelles au sein des assemblées générales sont de nature à permettre aux industriels d'animer ces institutions », a-t-il souligné. Il a, à cet effet, invité les représentants des associations professionnelles et les présidents des CCI à formuler des propositions pour la révision de certains aspects du statut des chambres en prévision des assemblés générales des CCI prévues en juin 2014. Le ministre a, d'autre part, insisté sur la nécessité d'accompagner et sensibiliser les entreprises à l'usage des outils d'intelligence économique, de veille stratégique, de sécurité économique et de promotion de l'économie numérique. Pour la partie allemande, le rôle des CCI n'est guère à démontrer. « La ressource naturelle existe. Il suffit seulement de s'organiser autour de l'homme et de sa capacité à produire la richesse », a souligné Klaus Peter Ttreydte, représentant de l'Association algérienne des amis de Friedrich Ebert.