Tessala El-Merdja, Ouled Chebel et Birtouta, trois communes situées aux limites de la wilaya de Blida et relevant de la circonscription administrative de Birtouta, sont dépourvues de cimetière. Les citoyens enterrent leurs morts dans les communes avoisinantes. C'est un casse-tête qu'il faut régler définitivement. La surcharge des classes est devenue également le souci des directeurs de l'éducation. Si on a construit pour résorber la crise de logements et lutter contre l'habitat précaire, les infrastructures d'accompagnement n'ont pas suivi. Des problèmes de sécurité, le manque d'équipements collectifs rendent difficile la mission et mettent dans l'embarras les élus et les citoyens. Ces derniers ont été nombreux à vouloir approcher le wali pour lui faire part de leurs problèmes et du mal-vivre. Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, qui s'est rendu, jeudi dernier, dans cette circonscription administrative, pour une visite de travail et d'inspection, a pris note des problèmes soulevés lors d'une séance de travail avec la wali déléguée, Fatma-Zohra Raïs, au centre culturel d'Ouled Chebel. Les trois P/APC de la circonscription administrative de Birtouta ont pris la parole pour parler des insuffisances. Le P/APC de Birtouta a ainsi fait part de son inquiétude face à l'insécurité. « Cinq meurtres ont été commis en un laps de temps, alors qu'auparavant Birtouta n'a jamais enregistré ce genre de délit », a-t-il fait savoir. « Un poste de police est nécessaire vu le nombre d'habitations érigées dans cette commune », a-t-il ajouté. Un seul lycée d'une capacité de 1.400 places s'avère insuffisant pour répondre à la demande de scolarisation. Un seul stade construit en 1921, une seule maison de jeunes, une seule polyclinique, pas de maternité, le gaz qui n'est pas branché, le manque de quotas de logements pour les habitants de cette circonscription administrative sont autant de carences enregistrées. Pourtant, cette circonscription a accueilli des citoyens d'autres communes relogés dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Le P/APC d'Ouled Chebel abonde dans le même sens. Il a énuméré également divers problèmes. Il s'agit notamment de l'absence d'un cimetière, d'un stade, d'une bibliothèque alors que seul un réseau d'AEP existe. En outre, cet élu a fait part du manque de transport scolaire. « Les bus du Cous (centre des œuvres universitaires et sociales) ne s'arrêtent pas à Ouled Chebel » dira-t-il. Par ailleurs, les rentrées d'argent sont insuffisantes pour engager des actions de développement local. Il évoquera les projets qui connaissent des retards de réalisation faute de financement, le réseau routier vétuste, l'éclairage public qui fait défaut, l'absence d'un marché de gros ou d'une zone d'activités, l'assainissement des eaux usées... « Comment allons-nous gérer tous ces problèmes sachant que la population de cette commune doublera dans les prochaines années ? » s'interroge-t-il. De son côté, le P/APC de Tessala El-Merdja a fait part de sa satisfaction quant aux différents projets déjà réalisés ou en voie de l'être. Tour à tour, les directeurs de l'exécutif ont pris la parole pour exposer les problèmes et contraintes rencontrés sur le terrain. Ils citent, notamment, le manque d'assiettes foncières, la nature des terres agricoles et marécageuses de la Mitidja qui ne favorise pas la construction de structures d'accompagnement. Le wali, en s'adressant à l'assistance, a fait savoir que tous les problèmes et les préoccupations exprimés seront étudiés point par point « pour trouver des solutions ». Toutefois, il s'est montré intransigeant quant au manque d'hygiène du milieu et à la prolifération des baraques. « Je vous tends la main, je vous donne les moyens ainsi que les financements et à vous de sanctionner les agents qui ne travaillent pas » a-t-il signifié.