L'Université de Constantine 1 a lancé, il y a trois ans, une nouvelle filière dédiée au génie du transport. Une idée originale et surtout unique dans le pays. C'est la faculté des sciences des technologies qui a lancé le département de génie de transport qui assure une formation à environ 780 étudiants répartis dans les trois années de la licence LMD, dont 280 sont en L3 et beaucoup d'entre eux seront inscrits à un master l'année prochaine. Cinq spécialités en licence sont proposées, à savoir trois professionnelles : fraction électrique, hygiène et sécurité industrielle, transport et distribution des hydrocarbures, et deux autres académiques : ingénierie du transport et la maintenance des moyes de transports. Les étudiants auront en master les mêmes spécialités en master. Comment alors assurer une formation de qualité dans un domaine — génie du transport — qui jusqu'alors n'avait jamais été enseignée par les universités algériennes ? Nous avons posé la question au doyen de la faculté des sciences des technologies, Aïssa Bouzid, et à son collègue du rectorat, Toufik Belberki, qui nous ont répondu : « Les enseignants sont des professeurs spécialisés dans des domaines proches des transports, aussi nous faisons appel à des professionnels étrangers ou algériens pour assurer des séminaires à nos étudiants ». La qualité des formations et de l'encadrement font ainsi la réputation du département, et les responsables espèrent en tout cas que la première promotion de licence qui sortira cette année, aura un accès à l'emploi dans le domaine du transport, surtout que, comme nous l'explique M. Bouzid, « il y a bien évidemment quelques imperfections que nous essayons de corriger grâce à ce genre de rencontres - portes ouvertes organisées par la faculté. Il faut savoir qu'en plus des formations, nos étudiants suivent des stages pratiques sur le terrain, avec les chemins de fer, par exemple. Aussi, nous nous sommes engagés avec la Setram (société d'exploitation du tramway de Constantine) par des conventions et beaucoup de nos étudiants auront, si tout va bien, la priorité dans le recrutement ». Quant aux projets de fin d'étude (licences et masters), les sujets sont tirés en grande partie de la réalité, nous assure un enseignant au département, qui ajoute : « Il y a des étudiants qui ont trouvé des solutions concrètes et techniques pour l'exploitation du téléphérique et du tramway de Constantine. Par exemple, une de nos étudiantes a apporté une contribution précieuse pour le tramway et qui a aidé la Setram. » De leur côté, les étudiants de cette filière - venus de plusieurs wilayas du pays -, que nous avons rencontrés en marge de la journée d'information sur le transport, sont dans l'ensemble satisfaits du niveau de la formation et espèrent néanmoins que leur diplôme leur ouvrira les portes de l'emploi : « Nous savons que nous avons une chance unique parce que nous sommes les seuls en Algérie à pouvoir suivre une telle formation, et ce que nous attendons c'est que l'université concrétise d'autres signatures de conventions avec les entreprises de transport. »