L'assureur-crédit français, la Coface, qui évalue annuellement le risque dans 200 pays, a mis en exergue, dans son bilan annuel par pays, la solidité des performances de l'économie algérienne durant l'année 2013, lui accordant la notation A4 pour l'évaluation du pays et B pour l'environnement des affaires. La Coface révèle, dans son bilan, « un léger rebond de la croissance de l'économie algérienne, toujours tirée principalement par le secteur des hydrocarbures et la dépense publique ». Pour la Coface, en dépit de la hausse des revenus pétroliers qui représentent plus de 70% des recettes de l'Etat, le déficit budgétaire s'est accru en 2012, expliquant cet écart par « l'augmentation des dépenses salaires du secteur public, les mesures sociales, la modernisation des infrastructures ». L'organisme français, qui avait observé un accroissement de la vulnérabilité des comptes publics liée aux prix des hydrocarbures, a toutefois prédit une baisse du déficit budgétaire, grâce « à une gestion plus prudente, avec l'assainissement prévu des dépenses courantes et la hausse des recettes hors hydrocarbures ». De plus, pour la Coface, ce déficit est pris en charge par le Fonds de régulation des recettes. La Coface souligne, par ailleurs, la situation excédentaire de la balance des paiements en 2013 et le faible endettement public dont bénéficie l'Algérie. La politique active de désendettement extérieur, à travers, l'interdiction pour les entreprises d'emprunter à l'étranger, a réussi à maintenir le ratio dette/PIB à un niveau très faible (3%), ajoute encore le rapport qui cite également les mesures tendant à protéger l'économie du pays et à promouvoir les industries nationales. Seul point noir pour la Coface, le cadre peu propice à l'épanouissement de l'investissement privé, alors qu'il a été déjà procédé récemment à l'installation par le ministère de l'Industrie d'un comité visant à l'assainissement du climat des affaires en Algérie. La Coface a, durant ces cinq dernières années, confirmé, à travers sa notation, la bonne situation économique et financière de l'Algérie. Le rapport, qui touche près de 200 pays, est le fruit d'un travail d'analyse fait par près de 600 experts internationaux. Il est établi par rapport à des paramètres liés à la stabilité politique du pays, à la vulnérabilité de son économie, sa situation face à la crise de liquidités et les risques de transferts. L'Algérie bénéficie d'une bonne position sur ce plan-là, puisque, selon les chiffres communiqués par la Banque d'Algérie, elle a tendance de plus en plus au recours au cash dans les transactions commerciales internationales. Enfin, il faut savoir que la Coface a intégré, depuis 2008, un autre paramètre de notation, celui du climat des affaires qui a tendance à s'améliorer en Algérie ces dernières années.