Le Nigeria accueillera, à partir de demain, le « forum économique pour l'Afrique », un sommet placé sous sécurité maximale. Des milliers de policiers et de militaires seront déployés dans les rues de la capitale Abuja au moment de l'arrivée des participants au sommet, également appelé le « Davos africain ». La circulation a été restreinte aux abords des aéroports d'Abuja et Lagos, la capitale économique. Par mesures de sécurité, les écoles et les services publics de la capitale seront fermés jusqu'à vendredi, fin du sommet. L'image du pays, déjà mise à mal avec la spirale de violences récurrentes attribuées au groupe armé Boko Haram, a encore été entachée ces trois dernières semaines par deux attentats à la voiture piégée dans une banlieue d'Abuja, qui ont fait plus de 90 morts et 200 blessés, et par l'enlèvement de quelque 200 lycéennes dans l'Etat de Borno (nord-est). Boko Haram a revendiqué, hier, ce kidnapping affirmant que les filles enlevées seront traitées en « esclaves », « vendues » et « mariées » de force. Les inégalités économiques et sociales sont considérées comme un des principaux facteurs de l'insurrection de ce groupe dans le nord du pays, majoritairement musulman.