Menacée de nouvelles coupes budgétaires, l'armée française se rebiffe. Selon Le Canard Enchaîné, les chefs d'état-major des trois armées se sont réunis, le 13 mai, envisageant de démissionner en bloc si le budget de la Défense est rogné. Dans une lettre au Premier ministre, Manuel Valls, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a pris fait et cause pour ses troupes, avertissant de conséquences « très lourdes » sur les armées. Les « efforts seront difficiles à réaliser, dans un contexte social proche de l'exaspération », souligne Jean-Yves Le Drian. « Si de nouvelles coupes étaient décidées, l'armée de terre serait sous-équipée et rapidement dans l'incapacité de satisfaire de nouveaux contrats opérationnels », met-il en garde. C'est dans ce climat de suspicion que Paris, qui a engagé des troupes au Mali et en Centrafrique, annonce le redéploiement de ses 3.000 hommes au Sahel d'ici un mois ou deux si les choses évoluent bien.